lundi 29 juin 2009

Michael Jackson : mais de quelle religion était-il ?

Quelques jours après la mort tragique de Michael Jackson, on s'interroge sur la religion qu'il pratiquait. Détail qui a de l'importance pour ses funérailles à venir...

MJ est né d'une mère Témoin de Jéhovah et d'un père, Joe Jackson, qui lui ne suit pas la même religion que sa femme.

De sa naissance en 1959 à 1987, le King of Pop aura donc été Témoin de Jéhovah. Katherine, sa maman, l'a élevé dans les principes de cette Église, d'ailleurs contre l'avis de son père. Il ne l'a quittée qu'au moment de la sortie de Bad (tout un symbole).

En 2008, MJ se serait converti à l'Islam. Michael Jackson musulman ça a beaucoup fait rire les lecteurs à l'époque. Et comme Bambi était végétarien, au moins il ne risquait pas de manger de porc !

Un indice laisse penser que Michael Jackson était toujours musulman. L'une des dernières images de la star est le transfert de son corps depuis l'hôpital à un hélicoptère : son corps est apparu dans un linceul blanc. Or d'après la tradition, c'est ainsi que les musulmans sont enterrés...

Il reste cependant un vide de 21 ans entre 1987 et 2008. Bambi n'a-t-il pratiqué aucune religion durant cette période, était-il devenu athée, voire agnostique ?

A moins qu'il ne soit devenu Scientologue comme Lisa Marie Presley avec qui il a été marié entre 1994 et 1996 ? Peut-être aussi s'était il rallié à la majorité des Américains en devenant chrétien ?

Nous ne sommes pas les seuls à nous poser des questions sur la ou les religion(s) du King. Le site satirique Désinformations évoque (avec beaucoup d'ironie) que la star va bientôt être canonisé par le Vatican !

En tout cas, pour les obsèques de l'être cher, la famille de Bambi a pris contact avec le pasteur Al Sharpton.

Les funérailles du chanteur pourraient donc respecter la tradition protestante. Euh... Michael Jackson a-t-il déjà été au moins une fois protestant dans sa vie ?

source: staragora.com

dimanche 28 juin 2009

vendredi 26 juin 2009

Napoléon musulman ou catholique ?

Plusieurs citations révèlent qu’il fut musulman :


-“L’Islam attaque spécialement les idolâtres; il n’y a point d’autre dieu que Dieu, et Mahomet est son Prophète; voilà le fondement de la religion musulmane; c’était le point le plus essentiel: consacrer la grande vérité annoncée par Moïse et confirmée par Issa Jésus. (...) Il n’y a pas d’autre dieu que Dieu et Mahomet est son Prophète



-(...) Je suis, moi, musulman unitaire et (que) je glorifie le Prophète. (...) J’espère que le moment ne tardera pas où je pourrai réunir tous les hommes sages et instruits du pays, et établir un régime uniforme, fondé sur les principes de l’Alcoran (Islam - nda), qui sont les seuls vrais et qui peuvent seuls faire le bonheur des hommes.”


Et se qu’il dit des trois religions monothéistes :


-Judaïsme :"Moïse a reçu de Dieu, un message pour guider les hébreux sur le droit chemin. Mais conséquemment, ces derniers ont gardé pour eux-seuls les merveilleux enseignements de Moïse (p). Ils ont détourné ce message pour le confiner à “une race d’élus de Dieu”, au lieu d’en faire profiter le monde."


-Christianisme : Puis vint Jésus. Jésus a souligné une belle vérité sur Dieu. Il a dit que Dieu est Unique et que vous devez l’aimer de tout votre cœur, et aimer votre voisin comme vous même.Mais, après la mort de Jésus, un groupe de politiciens, de Rome, a vu dans cette religion, une possibilité de contrôler une masse importante de gens. Ils ont donc élevé Jésus au rang de Dieu, et partie de Dieu Lui-même. Ils ont ensuite donné à Dieu des partenaires. Ils étaient maintenant trois en un.


-Islam : Puis enfin, à un certain moment de l’histoire, apparut un homme appelé “Mohamed”.Et cet homme a dit la même chose que Moïse, Jésus, et tous les autres prophètes : il n’y a qu’Un Dieu. C’était le message de l’Islam. L’Islam est la vraie religion.Plus les gens liront et deviendront intelligent, plus ils se familiariseront avec la logique et le raisonnement. Ils abandonneront les idoles, ou les rituels qui supportent le polythéisme, et ils reconnaîtront qu’il n’y a qu’Un Dieu. Et par conséquent, j’espère que le moment ne tardera pas où l’Islam prédominera le monde, car il prédominera le monde.


Mais plus tard lors de son couronnement il fut au coté du Pape, curieux pour un supposé musulman. Avant sa mort Napoléon dit qu’il est un catholique. Mais selon moi il a utilisé la religion pour enrôler le plus de monde possible. Citation qui confirme :


Ma politique est de gouverner les hommes comme le grand nombre veut l'être. C'est la manière de reconnaître la souveraineté du peuple. C'est en me faisant catholique que j'ai gagné la guerre de Vendée, en me faisant musulman que je me suis établi en Égypte, en me faisant ultra-montain que j'ai gagné les esprits en Italie. Si je gouvernais le peuple juif, je rétablirais le temple de Salomon.

Source : eglise corrompue

jeudi 25 juin 2009

Un pasteur invite ses fidèles à apporter leurs armes à l’église


Louisville, États-Unis – Un pasteur a invité ses paroissiens a apporté leurs armes à l'église pour la fête de l'Indépendance, en soutien aux lois sur le port d'arme.

Le pasteur Ken Pagano, un ancien membre des Marines, veut fêter avec ses fidèles le droit des Américains à porter des armes à feu et l’indépendance du pays, le 27 juin prochain, une semaine avant la date officielle. L’initiative serait apparemment symbolique et il aurait conseillé à ses paroissiens de décharger leurs armes et d'enclencher la sécurité pour éviter tout éventuel accident. Il a également invité des marchands d’armes pour qu’ils viennent promouvoir leurs produits. Il prévoirait de diffuser tout au long de cette messe des chants patriotiques et une présentation des droits du peuple américain. Ken Pagano a néanmoins engagé des agents de sécurité pour prévenir tout débordement.

Source : zigonet.com

mercredi 24 juin 2009

Elles sont nées dans l’islam. Elles savent pourquoi elles le rejettent.

Ayaan Hirsi Ali «Il n’y a pas de cohabitation possible entre l’islam et l’Occident»
«Le multiculturalisme est une théorie inconsistante»
«Le Prophète a demandé la main d’une petite fille de 6 ans et le mariage a été consommé quand elle a eu 9 ans. C’est ce qu’on appelle un pédophile.»

«Je ne crois pas que l’islam puisse être réformé»
«Les musulmans doivent se demander ce qu’ils peuvent faire pour l’humanité, avant d’exiger que l’humanité les respecte»


Brigitte Gabriel

«La différence entre le monde arabe et Israël est une différence de valeurs : c’est la barbarie contre la civilisation»
Le terrorisme arabe n’est pas dû au «désespoir» mais à la seule idée de l’existence d’un Etat juif.


Mina Ahadi

«Je connais l’Islam et pour moi cela signifie la mort et la douleur»
«L’islam, fondamentalement, méprise l’être humain et la femme»



Chahdortt Djavann

-J’ai vécu le totalitarisme islamique et les barbaries religieuses sous tous leurs aspects.
-Où sont ces intellectuels de salon complices de la barbarie islamique quand, en France, on force des fillettes à se murer dans une prison portative?
-Voiler les femmes, c’est diffuser la vision du monde islamiste


Irshad Manji


«L’Occident doit cesser de se laisser endormir par l’idée du multiculturalisme»
«Je ne ferai jamais le pèlerinage à La Mecque car on y interdit l’entrée aux juifs et aux chrétiens»


Necla Kelek

«L’islam ne connaît aucune individualité, sa vision de l’humanité n’est pas adaptée à la modernité»
«La charia ne repose sur aucun des principes légaux issus des Lumières. Sans rejet de la charia et du principe de vengeance, tous les efforts pour intégrer les musulmans sont condamnés d’avance.»

Nonie Darwish

«De nombreux Musulmans ne cherchent qu’une chose, islamiser l’Amérique et l’Occident, coûte que coûte!»
«Je crois que le monde musulman a perdu son équilibre moral»
«Les appels à la prière étaient presque toujours suivis d’appels à détruire les juifs et les infidèles»


Taslima Nasreen

«Il n’y a rien à garder du coran»
«L’islam est une torture contre les femmes»
«Les médias occidentaux et les intellectuels font preuve de lâcheté concernant l’islam et ses dogmes»


Nyamko Sabuni


« Qu’il existe des filles dans ce pays qui vivent sous des règles datant de mille ans est une question qu’il faut aborder. »


Source : http://sabuni.wordpress.com/

lundi 22 juin 2009

Homosexualité et religion

En Suisse, à l'occasion de l'Europride, la chaîne de télévision suisse TSR a consacré samedi 6 juin 2009, un numéro de son émission "Faut Pas croire", à l'homosexualité et la religion. Les intervenants présents sur le plateau étaient invités à décrypter les textes bibliques qui font référence à l'homosexualité. Invités, un catholique, un protestant et un évangélique.

on retrouve les sempiternels discours de rejet de la part de deux des intervenants.
Le catholique Luc-Thomas Somme, professeur de théologie morale d’éthique à l’Université de Fribourg, nous ressert une fois de plus, l’hypocrite et habituelle fausse compassion de l’Église catholique romaine envers les homosexuels. Selon lui, le rejet de l’homosexualité est la Parole de D.ieu et non une position inventée par l’Église. Le discours est que l’Église ne rejette pas les homosexuels mais condamne les pratiques homosexuelles. Pour être un bon catholique et obtenir le salut, il faut donc être abstinent, nier ce que l’on est et ne pas avoir de sexualité. C’est l’Église castratrice et normative. Et pour lui ce n’est pas de l’homophobie.

Pour l’évangélique Jean-Paul Zürcher, secrétaire général du Réseau évangélique, le discours est pire encore, sans surprise, totalement normatif. Pour lui, l’Église doit accueillir les homosexuels mais pour les faire changer. Selon lui, les homosexuels doivent "se libérer de l’homosexualité", "forme déviante de l’hétérosexualité". Pour lui, être homosexuel c’est nier le projet de D.ieu. Et bien sûr comme pour l’Église catholique romaine, les homosexuels doivent ne pas avoir de sexualité. Pour lui, les Textes doivent être lus au pied de la lettre. Il amalgame sans honte l’homosexualité avec la zoophilie et l’inceste. Pour lui, se référant au texte de la Genèse, le projet de Dieu est uniquement hétérosexuel, niant toute diversité. Il parle de l’altérité. N’existe-t-elle pas aussi dans un couple homosexuel puisque nous sommes tous différents les uns des autres? Il va jusqu’à affirmer que 70% des homosexuels sont malheureux, ce qui bien sûr pour lui n’a rien à voir avec l’homophobie.

Sa solution, faire changer les homosexuels pour les faire devenir hétérosexuels. Selon lui, 30% des homosexuels seraient en fait des hétérosexuels qui s’ignorent. Et bien sûr, pas un seul moment il ne parle des dégâts psychologiques que peuvent provoquer de telles fausses thérapies. Pour lui, la puissance de D.ieu peut tout changer même l’orientation sexuelle. Ne serait ce pas plutôt l’homophobie des Églises et de ses représentants qu’il faudrait changer?

Seul, le protestant Thomas Römer, professeur d’Ancien Testament à l’Université de Lausanne, montre une vision tolérante de la foi. Pour lui, l’orientation sexuelle n’est pas un critère pour être accepté ou non dans le plan de salut de D.ieu, les normes sexuelles ayant évoluées avec le temps. Pour lui les Textes ne doivent pas être lus au pied de la lettre mais dans un contexte de l’époque. A ce sujet il montre l’absurdité qu’il y aurait à vouloir appliquer le Lévitique au pied de la lettre. Il faudrait alors rétablir l’esclavage, lapider les femmes adultères et tuer les homosexuels. Au sujet de l’altérité, il dit très justement que ce n’est pas une question de sexe.
Pour lui, le seul critère pour accéder au salut est l’Amour. Encore une fois, nous voyons le message de la majorité des Églises, la fausse compassion et le rejet de la diversité. Ne les écoutons pas si nous voulons plaire à D.ieu. L’émission de la chaine de télévision TSR :
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=500000&channel=info#ch... Seigneur, ouvre les cœurs à l’Amour.

dimanche 21 juin 2009

Religion de paix et de tolérance : des musulmans massacrent 8 Européens au Yemen

SAADA (NOVOpress) – Les neuf otages enlevés dans le nord du Yémen le 12 juin, ont tous été assassinés : 7 Allemands (dont 3 enfants), un ingénieur britannique et une enseignante sud-coréenne. Les malheureux avaient été enlevés dans une zone montagneuse de la province de Saada (nord), dans le nord du pays. Ils étaient membres d’une organisation internationale travaillant depuis 35 ans au sein de l’hôpital de Saada.

Selon un responsable yéménite, ce massacre aurait pu être perpétré par des chiites zaïdites conduits par l’ancien député Abdel Malek al-Houti. Selon une source policière à Saada, les auteurs du rapt ont fait circuler dimanche soir un texto avertissant de l’assassinat des civils européens. « Dites la prière des morts pour les otages. Demain, vous aurez une surprise », prophétisait le message.

Les enlèvements d’Européens au Yémen, un pays à structure tribale, sont fréquents. Plus de 200 ressortissants étrangers y ont été enlevés ces 15 dernières années. En décembre 1998, un de ces rapts s’était déjà conclu par la mort d’innocents : 3 Britanniques et un Australien, enlevés par des islamistes, avaient été mis à mort. En juin 2000, un diplomate norvégien avait été également assassiné.

[cc] Novopress.info, 2009, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine[http://fr.novopress.info]

vendredi 19 juin 2009

La Burqa en France? Je dis non!

LePost

Luc Chatel veut relancer le débat sur le port de la Burqa, ce voile intégral qui met la femme en prison, même dehors.

Dans le terme même de voile intégral, il y a le mot intégrisme.

Pour ceux qui me connaissent, ils savent combien je suis attachée à la valeur première de la République : la laïcité, la séparation de la religion et de l'État.

J'imagine déjà combien ce débat va susciter de passion, mais puis-je dire que moi, quand je sors, vais au marché, à la sortie de l'école, au supermarché ou dans la rue, ces femmes emprisonnées vivantes derrière leur grille de tissus m'agressent ?

Je me sens agressée en tant que femme, tout autant qu'en tant que Française, et même si je ne suis pas une théologienne de la religion musulmane, je n'ai pas souvenir à la lecture du Coran d'avoir lu que les femmes devaient ainsi être rabaissées au rang d'objet sans droit.

Je vis en France, et ces silhouettes noires, ou bleues, sinistres ne font pas partie de ma culture, et je n'ai pas souvenir d'avoir vu cela dans les pays musulmans tolérants où j'ai vécue, hormis quelques rares femmes, poussées à cette prison par des intégristes hommes.
Je me sens agressée en tant que femme, car elles sont soumises par l'homme à ce vêtement que je juge infâme.

Pas agressée par ces femmes, que je plains car la majeure partie du temps, elles n'ont pas choisi d'être ainsi prisonnières de ce voile inique, mais par l'image, le symbole, dans le pays qui se veut celui des droits de l'homme et de la femme, un pays où religion et État n'ont rien à faire ensemble.

Je me sens agressée en tant que laïque convaincue, car cette tenue représente à mes yeux tout l'intégrisme de la religion, on emprisonne les femmes derrière leur voile intégral et ensuite ? On leur interdit de sortir ? On les empêche de travailler, on leur impose le mariage, etc, tout est lié.
Eternel problème, la femme, soumise à la volonté d'un père, d'un frère ou d'un mari.
Inacceptable en France !

Bien sûr, j'imagine bien que si l'on devait interdire la Burqa, il est fort à parier que certaines femmes n'auraient du coup, même plus le droit de sortir de chez elles, mais comment faire ? Comment s'assurer de la liberté des femmes musulmanes dont les hommes ont décidé de les en priver ?

Certains pays n'ont pas hésité à interdire la Burqa sur la voie publique, d'autres dans les lieux comme les mairies, les administrations, etc

Certains maires se plaignent de devoir marier des femmes, qu'ils ne voient même pas, sans savoir si c'est un mariage consenti, ou pas.

Il me semble qu'en France en tout cas, la femme est libre, doit avoir le choix, et n'a pas à être enfermée contre son gré, quant bien même derrière un bout de tissu.
Comment concilier liberté, libre arbitre, et surtout laïcité ?

Oui, pour une fois je suis d'accord avec Luc Chatel et il me semble qu'il est temps de mettre le débat sur la table, et d'en parler, en toute sincérité, sans politiquement correct. En toute tolérance.

Non ?

jeudi 18 juin 2009

Le port de la burqa "ne répond pas formellement à une prescription de l'islam", pour Dalil Boubakeur

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur a rappelé jeudi que "le port de la burqa ne répond pas formellement à une prescription de l'islam", tout en prévenant qu'une loi interdisant la burqa "s'opposera à d'autres lois".

"Il y a un vrai problème, le port de la burqa ne répond pas formellement à une prescription de l'islam, le mot burqa n'est pas signifié dans le Coran, et n'est pas un mot de la tradition de l'islam", a-t-il souligné sur Europe-1. "C'est une expression vestimentaire ante islamique dans une région bien déterminée, qui est l'Afghanistan".

"Il n'y a aucune raison en France ni religieuse, ni civile, ni sociale, de porter un vêtement aussi étranger à nos traditions", a martelé le recteur de la Grande Mosquée de Paris. "Je veux comprendre les raisons pour lesquelles elles portent ce vêtement absolument exotique et pourquoi".

Déplorant "une véritable extension de ce vêtement, de ces signes qui montrent une radicalisation, un excès", Dalil Boubakeur a jugé qu'avec une interdiction par la loi "ce sera beaucoup plus difficile parce qu'une loi s'opposera à d'autres lois qui sont celles de la liberté d'expression de liberté individuelle et des droits de l'homme". Et de prévenir d'un "conflit de lois".

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris a déploré cette multiplication de la burqa, car "nous représentons un islam qui se veut libéral ouvert, qui se conforme à la tradition la culture, un islam de France pour lequel nous militons".

"Le dialogue me paraît très important" avec ces femmes, qui "font fausse route en pensant que c'est une prescription islamique", a-t-il conclu.

AP

L'idée d'une interdiction du voile intégral progresse en France

L'idée d'une interdiction en France des différentes formes de voile musulman couvrant le corps et le visage a été défendue jeudi par un membre du gouvernement, la secrétaire d'Etat à la Ville Fadela Amara.

Son intervention va plus loin que l'initiative d'une soixantaine de députés qui demandent la création d'une commission d'enquête parlementaire sur ce qu'ils perçoivent comme le développement du port de ce type de vêtement, vu comme une "atteinte aux libertés fondamentales" des femmes.

Le débat relance la question du port du voile en France, pays laïc qui ne reconnaît et ne subventionne aucun culte mais abrite la plus importante communauté de personnes de confession, de culture ou d'origine musulmane en Europe.

Vous savez ce que je pense du voile, mais alors la burqa c'est encore pire. Ce n'est que l'expression visible et physique des fondamentalistes. Moi, je suis pour l'interdiction", a dit sur France Inter Fadela Amara, ancienne présidente d'une association militant pour l'émancipation des femmes.

Le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, a abondé dans le même sens, sans prôner explicitement l'interdiction de ce type de vêtement. "Il est hors de question qu'on voie en France des femmes couvertes de la tête aux pieds, en tout cas la République n'a pas à l'encourager (...) la burqa est une oppression", a-t-il dit sur I-télé.

En bémol, le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a déclaré qu'à titre personnel il s'opposait à l'interdiction en raison du principe de liberté de conscience. "Toucher à cet équilibre me paraît risqué", a-t-il dit sur France Info.

AMBIGUÏTÉ

Les députés impliqués dans l'initiative parlent de burqa, forme particulière de vêtement intégral grillagé au niveau des yeux provenant de l'Afghanistan, et de niqab, une version répandue dans les pays du Golfe laissant les yeux apparents.

Dans l'exposé des motifs de la proposition de résolution demandant une commission d'enquête, qui est désormais soutenue par 63 députés - 48 UMP, sept socialistes, trois communistes, deux Nouveau Centre et trois non inscrits -, André Gerin, député-maire PC de Vénissieux, dans le Rhône, y fait référence.

"Nous sommes aujourd'hui confrontés, dans les quartiers de nos villes, au port par certaines femmes musulmanes de la burqa, voilant et enfermant intégralement le corps et la tête dans de véritables prisons ambulantes ou du niqab qui ne laisse apparaître que les yeux", peut-on y lire.
Le texte n'évoque pas les autres formes de voile couvrant le corps et la tête mais laissant le visage apparent.

Depuis 2004, la France interdit le port à l'école de "signes religieux ostensibles", le voile musulman, la kippa juive, le crucifix ou encore le turban sikh.

L'esprit de cette disposition approuvée à droite comme à gauche était de faire respecter à l'école républicaine le principe de laïcité et d'empêcher le prosélytisme.

Cette loi a été critiquée au niveau européen et dans le monde musulman. Une interdiction extra-scolaire limitée au voile musulman risquerait de se heurter à plusieurs principes fondamentaux, comme la liberté de conscience et de religion.

Des tentatives de certaines entreprises privées d'interdire le port du voile à des employées n'étant pas en contact avec le public ont été déclarées illégales par les tribunaux.

Tout en déplorant le développement en France d'habitudes vestimentaires qui ne relèvent pas selon lui de l'islam, Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris, a estimé mercredi qu'une interdiction contreviendrait à la liberté individuelle.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse

mardi 16 juin 2009

La Scientologie bientôt dissoute? "Cette fois-ci, la justice ne s'est pas laissée avoir"

LePost

Ce lundi, le parquet de Paris a requis la dissolution des deux principales structures françaises de l’Eglise de Scientologie. Un réquisitoire surprise, car le parquet penchait pour un non-lieu à la fin de l'instruction d'une affaire commencée il y a 11 ans.

Ces structures sont poursuivies devant le tribunal correctionnel de Paris pour "escroquerie en bande organisée". Dans le collimateur, le coût considérable de la pratique religieuse, l'Eglise étant financée par des "dons" librement consentis par les adeptes. Réponse du parquet: "nous avons entendu à plusieurs reprises que le bonheur n'avait pas de prix. Le ministère public pense que s'il n'a pas de prix, il a eu un coût"

Les structures sont dans le collimateur, mais les personnes physiques aussi. Les deux représentants du parquet ont demandé aux magistrats de condamner l'Association spirituelle de l'Eglise de Scientologie et sa librairie (SEL) à payer chacune une amende de 2 millions d'euros.
Les responsables de la scientologie pourraient écoper de prison avec sursis si le juge suit les réquisitions du parquet.

L'avocat des parties civiles, Me Olivier Morice, interrogé par Le Parisien-Aujourd'hui en France, ne cachait pas sa joie: "C'est la première fois que l'Eglise de Scientologie est attaquée au coeur. C'est un tournant dans la lutte contre les sectes."

"Cette fois-ci, la justice ne s'est pas laissée avoir par le double discours de la Scientologie", jubile Alain Stoffer, un ancien adepte qui y a laissé 45.000 euros sur RMC.

Pour l'avocat de la scientologie, Me Patrick Maisonneuve, le parquet a suivi le sens du vent. "Le parquet a cédé à l'opinion publique, se lamente-t-il sur Europe 1. Je ne comprends pas comment on est passé d'une demande de non-lieu lors du précédent procès à une demande de dissolution..."

Ces derniers ont encore les plaidoiries (ce mardi et mercredi) pour faire changer la décision. Jugement attendu pour l'automne.

lundi 15 juin 2009

Le cas étrange de Savitri Devi

Swami Vivekananda dit un jour à des missionnaires chrétiens que leur diffamation envers l’hindouisme dépassait toute la boue de l’océan. Depuis lors, le fleuve de boue diffamatoire jeté sur l’hindouisme n’a fait que s’accroître. Une nouvelle tactique employée par les Evangélistes, les communistes et d’autres, est d’associer l’hindouisme au nazisme. Le svastika ne dit-il pas tout ? Et le terme sanscrit « Aryen » ? Aha !

Aussi artificielle et mal intentionnée que cette rhétorique puisse être, elle peut trouver un ou deux individus comme exemples d’hindous hitlériens. Dans son nouveau livre, Hitler’s Priestess. Savitri Devi, the Hindu-Aryan Myth, and Neo-Nazism (New York University Press 1998) [édition française: Savitri Devi, La prêtresse d’Hitler, Akribéia 2000, NDT], Nicholas Goodrick-Clarke raconte l’histoire de Savitri Devi Mukherji, une dame franco-grecque qui réalisa une synthèse de son admiration pour Hitler avec sa propre version personnelle de l’hindouisme. Elle était née Maximiani Portas le 30 septembre 1905 à Lyon, en France, fille d’un père grec et d’une mère anglaise. Extrêmement douée, elle devait obtenir une licence en science et un doctorat en lettres. Très tôt, elle développa de fortes sympathies et antipathies politiques, et celles-ci deviendraient les principaux déterminants de son étrange itinéraire, qui inclut l’Inde.



Evolution idéologique



Quand Maximiani fut majeure, elle opta pour la nationalité grecque, et passa plusieurs années en Grèce. En 1929, elle visita la Palestine, où elle fut témoin du conflit naissant entre Palestiniens et colons juifs ; sa sympathie alla aux premiers. L’antisémitisme était une attitude prédominante dans la France d’avant 1940, à la fois à gauche et à droite, et elle s’en était imprégnée très tôt. Amoureuse de la culture grecque ancienne, Maximiani répudia le christianisme, bien qu’en conservant le préjugé antisémite de celui-ci. Sa principale objection au christianisme était son anthropocentrisme, la doctrine selon laquelle Dieu avait confié à l’homme la domination sur toutes les autres créatures. Cette critique de l’anthropocentrisme biblique a été récemment reprise par le mouvement écologique, dont la frange radicale nie que l’humanité ait plus de valeur que les autres espèces. Maximiani rejeta l’amour de l’humanité en faveur d’un vitalisme éthique qu’elle trouva dans le national-socialisme, avec « son échelle de valeurs, centrée non sur ‘l’homme’ mais sur la vie ».



A partir de son idéal de l’« hellénisme », elle se réorienta vers les doctrines « aryennes » propagées par les nazis. Depuis Charles Darwin, la culture était vue par beaucoup comme un simple effet de la qualité biologique, et par conséquent la famille des langues indo-européennes était identifiée avec une hypothétique race aryenne. L’« aryanisation » linguistique de l’Inde par les envahisseurs aryens blancs venus d’Europe formait un cas d’école complet de tout ce que représentait la vision du monde raciste à venir :



- d’abord, les Blancs avaient exprimé leur dynamisme naturel en voyageant vers les horizons lointains, à la différence des peuples indolents à la peau sombre qui ne quittent jamais leurs rivages ;



- ensuite, les Blancs ont prouvé leur supériorité en subjuguant les indigènes à la peau sombre ;



- puis, avec leur saine conscience raciale, ils avaient tenté de préserver leur pureté raciale en imposant le système des castes à eux-mêmes et aux natifs, empêchant autant que possible les mariages mixtes entre conquérants blancs et natifs de couleur.



- mais malheureusement, un certain mélange racial eut tout de même lieu et transforma les envahisseurs blancs en métis à la peau brune, leurs qualités intellectuelles et militaires se détériorèrent, et ils devinrent une proie facile et légitime pour les colonisateurs européens qui avaient préservé leur pureté raciale.



De cette façon, la Théorie de l’Invasion Aryenne (TIA) fut la pierre d’angle de la vision du monde raciste moderne. Comme Savitri Devi le raconta elle-même : « Dans le Troisième Reich, même les enfants des écoles savaient d’après leurs livres de classe que la race aryenne s’était répandue du Nord vers le Sud et l’Est, et pas en sens inverse ». Elle croyait aussi en l’annexe à la TIA, selon laquelle la caste est un système d’apartheid racial, avec les envahisseurs aryens comme castes supérieures et les « aborigènes » comme castes inférieures.



La connexion hindoue



Utilisant l’argent que son père décédé lui laissait, Maximiani se rendit en Inde et, excepté deux brèves interruptions, elle devait y rester de 1932 à 1945, et à nouveau en 1957-60 et en 1971-81. Elle étudia l’hindi et le bengali à l’école Shanti Niketan de Rabindranath Tagore, et voyagea autour du pays. Se sentant prête à faire face à une audience indienne, elle offrit ses services en tant que prédicatrice anti-chrétienne à la Mission Hindoue de Swami Satyananda à Calcutta. En 1937-39, sous son nom hindou de Savitri Devi [« déesse du soleil », NDT] , elle fit le tour des villages tribaux et fit organiser par les chefs des débats publics entre elle et les missionnaires locaux. Parfaitement familiarisée avec la mentalité et les méthodes de ses adversaires, elle pouvait détruire le crédit de la religion importée dans l’esprit des villageois, et empêcha ou défit de nombreuses conversions.



Il y avait une violente contradiction entre ses propres convictions racistes et anti-égalitaires et le programme réformiste et égalitaire de la Mission Hindoue. Pour la Mission Hindoue, l’hindouisme était une valeur en soi ; pour Savitri Devi, il n’était qu’un instrument de sa race aryenne imaginaire. Durant ses années de prédicatrice, elle garda ses préoccupations non-hindoues pour elle-même, mais dans ses mémoires (Souvenirs et Réflexions d’une Aryenne, Delhi 1976), elle déclara qu’elle concevait sa mission de reconversion comme un exercice de tromperie : « Du point de vue aryen raciste, il était nécessaire de donner aux aborigènes les plus arriérés et dégénérés une (fausse) conscience hindoue ».



En opposition avec les nationalistes hindous, mais en accord avec les marxistes et les castéistes indiens, elle pensait que le concept de « nation » et le programme du « nationalisme » ne pouvaient pas s’appliquer à l’Inde. En 1938, elle utilisa le slogan : « Faites de chaque hindou un nationaliste indien, et de chaque nationaliste indien un hindou ». Dans son autobiographie, cependant, elle rejeta ce slogan sous prétexte qu’une « nation » pouvait être constituée seulement d’individus racialement similaires, non de communautés racialement distinctes, ainsi qu’elle considérait les castes. Pour les activistes hindous authentiques, cette position est scandaleuse. Elle exprime exactement les motifs que les auteurs anti-hindous attribuent erronément au nationalisme hindou, parce que ces motifs dérivent logiquement de la théorie raciste des castes que les castéistes et marxistes indiens partagent avec Savitri Devi, mais qui est rejetée par l’avant-garde hindoue.



En tous cas, elle donna son assentiment à des affirmations couramment faites dans la littérature anti-hindoue, par exemple :



- L’islam et le christianisme sont des religions d’égalité ;



- les convertis de l’hindouisme à l’islam ou au christianisme ont été attirés par l’égalitarisme sans castes de ces religions ;



- l’Inde n’est pas et n’a jamais été une nation.



Ce sont exactement les idées propagées par les communistes indiens et les missionnaires chrétiens. Avec des amis comme Savitri Devi, l’hindouisme n’a pas besoin d’ennemis.



Cependant, les positions citées furent émises seulement dans les derniers écrits de Savitri Devi, pas dans la période d’avant-guerre où elle fut en contact avec des leaders hindous incluant Subhash C. Bose et G.D. Savarkar, frère de V.D. Savarkar et auteur d’un avant-propos à sa brochure A Warning to the Hindus [Un avertissement aux hindous], (Calcutta 1939). Sa rencontre la plus conséquente fut avec le Dr. Asit Krishna Mukherji, le seul Indien qui pouvait honnêtement être décrit comme un nazi. De nombreux hindous étaient enthousiasmés par le défi de Hitler à la domination mondiale britannique, mais Mukherji était le seul ayant une connaissance sérieuse de la doctrine nazie. Il avait étudié l’histoire à Londres et voyagé en Union Soviétique, mais son intérêt était attiré par le nouveau discours racial, établi comme doctrine d’Etat en Allemagne en 1933. En 1935-37, il publia un bimensuel pro-nazi, le New Mercury. Savitri Devi le rencontra le 9 janvier 1938, et leur conversation s’orienta immédiatement vers la doctrine nazie, particulièrement vers ses prétendues racines ésotériques. D’après Goodrick-Clarke, Mukherji fut un adepte précoce de la croyance populaire selon laquelle la Société de Thulé, l’un des nombreux clubs politiques réactionnaires de Munich vers 1920, était une « société initiatique secrète derrière le mouvement politique visible du national-socialisme ». Dans une publication antérieure, The Occult Roots of Nazism [Les racines occultes du nazisme], Londres 1992), Goodrick-Clarke lui-même a remis ces mythes à leur place et démythifié les « ‘faits’ complètement faux concernant la puissante Société de Thulé, les liens nazis avec l’Orient, et l’initiation occulte de Hitler » .

Après le début de la guerre, Savitri Devi risquait d’être expulsée d’Inde, donc Mukherji proposa de l’épouser. Elle décrivit cela comme un mariage chaste, conclu uniquement pour des raisons de passeport. La chasteté dans le mariage peut avoir convenu à Mukherji en tant qu’adepte des pouvoirs yogiques conférés par l’abstinence sexuelle. Son épouse, par contre, avait l’esprit très ouvert et avait une approche facile de la sexualité et avait eu des aventures avec des hommes aussi bien qu’avec des femmes.

Mukherji joua un rôle-clé dans les contacts entre Subhash C. Bose et les représentants de l’Axe. Il espionna aussi pour les Japonais pendant la guerre, mais il y a des indications selon lesquelles il aurait été un agent double, ce qui expliquerait pourquoi il ne fut pas inquiété même quand Calcutta était le centre nerveux des opérations anglo-américaines contre le Japon. Savitri passa les années de guerre à écrire des livres sur le Pharaon Akhenaton (vers 1383-66 av. JC), le premier prophète connu du monothéisme. Elle le choisit comme sa déité préférée dans sa pratique de la Bhakti, après qu’un bijou qu’elle acheta à Delhi ait montré un symbole solaire connu d’après les inscriptions d’Akhenaton ; elle prit cela comme un signe divin. Elle avait adopté le yoga dévotionnel lorsqu’un maître du yoga avait jugé que ses nerfs ne pourraient pas supporter la discipline de formes de méditations plus directes.

La connexion nazie

Après la guerre, Mukherji gagna sa vie comme astrologue jusqu’à ce qu’il tombe malade et fasse un jeûne jusqu’à la mort en mars 1977. Son épouse retourna en Europe pour un « pèlerinage » dans l’Allemagne dévastée. Elle commença à distribuer des tracts pro-nazis et fut arrêtée pour cela par les autorités britanniques. Condamnée à trois ans de prison [en avril 1949, NDT], elle se lia d’amitié avec ses codétenues : d’anciennes gardiennes des sections féminines des camps de concentration. Les souffrances des vieux nazis sous la répression alliée formèrent le matériel de son premier livre ouvertement nazi, Gold in the Furnace [L’or dans la fournaise] (1949) : elle voyait dans la défaite de 1945 un simple test pour les vrais hitlériens, qui en sortiraient endurcis et finalement victorieux.

Savitri Devi glorifia Hitler en tant qu’« homme contre le temps » qui tentait d’affirmer les vertus « aryennes » contre la dégénérescence des temps modernes. Dans son livre le plus important, The Lightning and the Sun [La Foudre et le Soleil] (1958), elle le voyait comme le troisième membre d’une trinité historique : Akhenaton, le premier monothéiste, le « soleil » ; Gengis Khan, le plus grand conquérant, la « foudre » ; et Hitler, qui combinait la profondeur philosophique du Pharaon avec les prouesses martiales du Khan …

En 1960, après une décennie de pérégrinations, durant laquelle elle utilisa souvent son nom de jeune fille pour entrer dans des pays où « Savitri Devi » était sur liste noire, elle s’installa en France, où elle gagna difficilement sa vie comme enseignante, s’attirant occasionnellement des ennuis en exprimant en classe des négations de l’Holocauste. Après 1969, elle eut droit à une petite pension, juste assez pour pouvoir vivre en Inde. En 1982, déjà incapable de lire ou de marcher sans aide, elle se préparait pour une tournée de conférences en tant qu’invitée du Parti Nazi Américain. En route pour les Etats-Unis, elle séjourna dans la maison d’une amie près de Londres, où elle tomba malade et mourut d’un arrêt cardiaque pendant son sommeil. Ses cendres furent transférées à Arlington, en Virginie, où le Parti Nazi leur donna une place d’honneur dans son reliquaire.

Vues sur la religion

Une observation qui émerge des écrits idéologiques de Savitri Devi est qu’elle avait une vision plutôt confuse de la religion. Si elle s’opposait à la destruction des temples païens par les chrétiens, pourquoi vénérait-elle Akhenaton, le premier destructeur connu de temples, le premier adepte connu d’un seul dieu intolérant vis-à-vis des autres ? Pourquoi exalta-t-elle Gengis Khan ? Pourquoi persista-t-elle dans la haine chrétienne des juifs, alors que le dernier empereur païen de Rome, Julien l’Apostat (à qui elle dédicaça A Warning to the Hindus), préférait les juifs aux chrétiens et prévoyait de reconstruire le Temple juif de Jérusalem ?

La vision de la dimension religieuse de l’hitlérisme par Savitri Devi était tout aussi fantaisiste. Elle écrivit que le nazisme avait la « capacité de devenir très rapidement, dès qu’il serait associé à des rituels, une religion véritable ». Mais Hitler lui-même s’opposait à ceux de ses fidèles qui rêvaient d’une nouvelle religion. Dans Mein Kampf, il affirma que le mouvement nazi n’était pas « une réforme religieuse mais une réorganisation politique du peuple allemand », et qu’il était « criminel de tenter de détruire la foi acceptée d’un peuple tant qu’il n’y avait rien pour la remplacer ».

Hitler adopta une vision purement instrumentale de la religion. Il appréciait le christianisme parce qu’il inculquait les valeurs familiales (bonnes pour le taux de natalité), l’antisémitisme et l’obéissance à l’autorité ; pour son rôle historique dans l’unification des tribus germaniques sous Charlemagne ; et pour avoir agrandi l’Allemagne vers l’Est sous les Chevaliers teutoniques. D’un autre coté, il était irrité par l’opposition chrétienne à sa politique eugéniste, c’est-à-dire l’euthanasie appliquée aux handicapés. Pour ces raisons, et à cause du rôle destructeur que la religion avait joué dans l’histoire allemande (la guerre religieuse de Trente Ans en 1618-1648 tua un tiers de la population allemande), Hitler suivit la politique des dirigeants allemands comme Frédéric II [de Prusse] et Otto von Bismarck qui avaient sagement laissé la religion à l’écart de la politique. Son engagement n’était pas pour une religion, mais pour le peuple allemand. Dès le début de son règne, Hitler apaisa mais marginalisa les Eglises chrétiennes avec un Concordat, et dissout toutes les organisations néo-païennes. Après l’étrange départ de son adjoint Rudolf Hess, un végétarien féru de bouddhisme, il avait fait arrêter tous les religieux non-conventionnels parce que l’événement confirmait son soupçon que les chercheurs de spiritualité n’étaient pas dignes de confiance. Bien qu’il soit resté nominalement un catholique romain jusqu’à la fin de sa vie, on doit se rappeler une chose le concernant : Hitler était un séculariste.

La théorie aryenne

Considérant les connotations douteuses de la Théorie de l’Invasion Aryenne et de son annexe raciste des castes, il est remarquable que Nicholas Goodrick-Clarke partage entièrement avec Savitri Devi la croyance en l’invasion aryenne et la théorie raciale des castes. La TIA a été le paradigme dominant pendant plus d’un siècle et l’est encore, donc on peut pardonner à un non-spécialiste de l’accepter sans esprit critique. Par contre, la théorie raciale des castes est aujourd’hui une doctrine marginale, soutenue seulement par des gens ayant un programme politique : elle est adoptée par les racistes blancs en Occident et par les séparatistes ethniques en Inde, fortement soutenus et encadrés par les missionnaires chrétiens.

Goodrick-Clarke ne conteste jamais la vision des castes de Savitri Devi, un système d’apartheid racial résultant de « l’invasion aryenne », en réalité une projection de la situation coloniale du 19ème siècle sur le passé. Mais dès 1948, l’intellectuel marxiste O.C. Cox rejeta la projection du préjugé moderne de la race sur les anciennes cultures : « Les premiers Indo-Aryens ne pouvaient pas plus penser en termes modernes de préjugé racial qu’ils ne pouvaient inventer l’aéroplane ». La même année, le leader Dalit, le Dr. Bhimrao Ambedkar, récapitula les découvertes de l’anthropologie physique pour conclure que « les brahmanes et les intouchables appartiennent à la même race ». Il semble que Goodrick-Clarke n’ait pas eu connaissance de ce travail de démythification.

Nicholas Goodrick-Clarke ne voit rien d’historiquement faux dans l’éloge romantique du héros hindou Rama par le poète français Charles Leconte de Lisle (1818-94), entiché de l’Orient : « Toi dont le sang est pur, toi dont la peau est blanche, (…) resplendissant dompteur des races profanes ». Il cite cela d’après les fréquentes références de Savitri Devi à ce point d’ancrage de ses convictions aryennes, et semble partager sa croyance que Rama était un raciste aryen blanc dont la campagne contre Ravana symbolise la conquête aryenne de l’Inde du Sud dravidienne. Mais dans le Ramayana, l’ascendance de Ravana remonte au sage védique Pulastya, celle de Rama au patriarche aryen pré-védique Ikshvaku. Ce fut un combat entre deux Aryens, tous deux à peau sombre.

Hitler contre le nationalisme hindou

Dans sa description du mouvement nationaliste hindou des années 30 et 40, Goodrick-Clarke dépend de sources secondaires et hostiles. C’est peut-être pour cela qu’il oublie de mentionner la profonde séparation entre Savitri Devi et les nationalistes hindous après 1940. Bien qu’il admette que « le succès ultérieur du nationalisme hindou après la Seconde Guerre Mondiale ne fait pas partie de l’histoire de Savitri Devi », il prétend généralement que le nationalisme hindou est l’incarnation actuelle de l’idéologie de Savitri Devi, un « racisme des castes supérieures » qui cherche à « restaurer l’autorité des castes supérieures ».

Etant donné le réformisme de l’Hindutva, il est compréhensible que la liaison de Savitri Devi avec le mouvement n’ait pas duré longtemps. Dans ses mémoires, elle déplore que l’Arya Samaj réformiste ne partage pas son enthousiasme pour l’inégalité des castes : « L’Arya Samaj n’est aryen que de nom, car il rejette la hiérarchie naturelles des races ». Ce qui est ici en jeu est la politique arrogante des Occidentaux, d’abord pour s’approprier le terme culturel Arya et déformer sa signification dans un sens raciste, ensuite pour protester quand les hindous ne respectent pas ce nouvel usage déformé. Un autre passage déplore : « Combien d’hindous y avait-il parmi les castes aryennes qui, comme Sri A.K. Mukherji, comprenaient pleinement la signification profonde de l’hitlérisme, et le soutenaient pour cela ? Très peu, certainement ! »

Que beaucoup d’hindous ordinaires aient admiré Hitler mérite une explication. Un sérieux défaut du caractère hindou est que toutes sortes d’individus suspects sont facilement accueillis au sein du pluralisme hindou. Pour eux, la simple vision de quelqu’un, n’importe qui, rendant un culte à une idole, n’importe quelle idole, est suffisante pour respecter la même idole. Quand les hindous glorifient Jésus ou Mahomet, tous les sécularistes indiens et tous les observateurs occidentaux de l’Inde applaudissent cet exercice de sentimentalisme stupide comme étant « séculier », comme une « défaite des forces communautaires ». C’est exactement la même psychologie, le désir de plaire aux non-hindous et d’exulter avec eux dans leur adoration d’idoles non-hindoues, qui égara certains hindous crédules au point de leur faire glorifier Hitler.

Dans le même temps, de nombreux nationalistes hindous s’opposaient à Hitler. Savitri Devi notait avec indignation que Sri Aurobindo soutenait l’effort de guerre britannique contre les nazis pour des raisons idéologiques, comme lorsqu’il déclara : « L’hitlérisme est la plus grande menace que le monde ait jamais connue – si Hitler gagne, pensent-ils que l’Inde ait une chance d’être libre ? C’est pour deux raisons que je soutiens les Britanniques dans cette guerre : d’abord dans l’intérêt même de l’Inde, et ensuite pour le salut de l’humanité. Hitler représente des valeurs diaboliques ». V.D. Savarkar, loin de soutenir l’effort de guerre allemand (comme le dit erronément Goodrick-Clarke), appela les jeunes hommes hindous à rejoindre l’armée britannique et à acquérir l’expérience du combat dans la bataille contre les puissances de l’Axe. En 1948, il fut le seul leader du combat pour la liberté de l’Inde à accueillir chaleureusement le nouvel Etat d’Israël, qui a depuis lors joui de la sympathie du mouvement de l’Hindutva, mais qui était le mal incarné pour Savitri Devi. Pas surprenant que dans ses mémoires de 338 pages Savitri Devi refuse de mentionner même une seule fois les leaders et les organisations de l’Hindutva.

L’utilité de Savitri Devi

Le livre de Goodrick-Clarke, La prêtresse d’Hitler, sera utilisé comme un bâton pour battre le nationalisme hindou. Avec lui, beaucoup de « sécularistes » entretiendront avec enthousiasme la confusion incarnée dans la notion de « mythe hindou-aryen », c’est-à-dire que le concept raciste européen « Aryen » a été emprunté comme tel à l’hindouisme. Maintenant que toutes les prédictions hystériques concernant la mise en œuvre de futures politiques nazies par le gouvernement du BJP se sont révélées complètement exagérées et calomnieuses, ce livre sera employé dans une tentative de composer une réalité avec les fantaisies hitlériennes personnelles d’une malheureuse femme.

Les hindous auraient besoin de fonder leur propre ligue anti-diffamation. Une telle organisation pourrait poursuivre les groupes néo-nazis pour utilisation frauduleuse de symboles hindous comme le svastika et le terme Arya. Elle pourrait aussi publier des réfutations au message trompeur et diffamatoire contenu dans des publications comme le dernier livre de Goodrick-Clarke.

Belgique, 16 novembre 1998



dimanche 14 juin 2009

Dieu et Mr. l'agent

Un film, diffusé dans les écoles de police, enseigne aux gardiens de la paix les bases des grandes religions et montre l'impact du "fait religieux" dans le quotidien des policiers.

Après les enseignants, c'est au tour des futurs gardiens de la paix de se frotter au "fait religieux", comme le veut la formule aujourd'hui consacrée. A partir de cette semaine, un film, intitulé "Police et religions", sera diffusé dans la quinzaine d'écoles de formation de l'Hexagone, afin de faire mesurer aux élèves - près de 1500 jeunes -"l'influence des pratiques religieuses sur l'activité policière". Ce court métrage, d'une durée de 54 minutes (15 minutes par confession, montre en main), vient s'insérer dans un module de trois heures consacré à la présentation des fondamentaux des trois religions monothéistes et des comportements à adopter, côté police, lorsque celles-ci soulèvent des questions d'ordre public.

En réalité, le premier film sur le sujet remonte à 1996. Plus savant, plus didactique, il n'apparaissait plus entièrement adapté à l'époque actuelle, où les croyants des grandes confessions ne craignent plus de s'afficher, où l'islam et le protestantisme évangélique sont en plein essor,et où les questions d'organisation et de gestion des cultes se multiplient ... "Nos élèves ont moins de connaissances sur le sujet qu'il y a dix ans, ajoute Jacques Fournier, directeur de la formation de la police nationale. Certains ne sont jamais rentrés dans une église. Il fallait leur proposer un document pédagogique avec un aspect très pratique, qui les ? accroche'".

"Est-ce qu'il est possible de rentrer avec une arme dans une mosquée?"

Deux apprentis gardiens -une fille et un garçon- mènent donc l'enquête en tenue et sur le terrain. La caméra les suit dans une mosquée, une chapelle et une synagogue, où des représentants connus des trois religions -Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, l'abbé de la Morandais, ou le rabbin Haim Korsia- répondent à leurs questions. Un point taraude tout particulièrement ces policiers en herbe: "Comment mener une intervention" dans un lieu de culte? "Est-ce qu'il est possible de rentrer avec une arme dans une mosquée?", demande le garçon. "Comment doit-on faire pour intervenir dans une église?" Son accolyte féminine renchérit, tout aussi directe: "J'ai entendu parler d'autopsies pas autorisées" en islam, c'est vrai?". Dans leurs réponses, les experts mêlent érudition et franc parler. "Une fois, on a eu un SDF dans la chapelle, raconte l'abbé de la Morandais, qui exerce son ministère dans le 12ème arrondissement de Paris, près de la gare du Nord. On a appelé le commissariat voisin, et ils ont fait çà en douceur. "

Des reportages, extraits des journaux télévisés de France 2, illustrent les thèmes soulevés. Le résultat est plutôt réussi: présenter, en moins d'une heure, l'essentiel de la loi de 1905 sur la laïcité, ainsi que les racines communes des trois monothéismes, leur singularité et leurs rites, tenait du défi. Le tout, avec une volonté évidente d'éviter la polémique. "Nous avons voulu insister sur l'appartenance à la communauté nationale", confirme Jacques Fournier. Les sujets plus délicats, comme les prières sur la voie publique, l'abattage non contractuel des moutons à l'occasion de la fête musulmane de l'Aïd, ou les renforts d'agents devant les synagogues pour parer aux jets de cocktail molotov, sont réservés aux "documents d'accompagnement". Libres aux formateurs avec leurs ouailles durant les deux heures restantes du module.

source: lexpress.fr

vendredi 12 juin 2009

Le manuscrit qui dit toute la vérité sur Muhammad

Vérité sur le créateur de l'islam révélation sur l'invention du coran un document rédigé par un ancien compagnon de Mahomet témoignage de Moktar Ibn Ali Dieu n'a pas remis le coran Satan est apparu à Muhammad

Dans mon ancestralité, colatérale, nous eûmes deux commandeurs des templiers, de la bonne époque où ils étaient très bien vus du Royaume de France, et des autres aussi. Je parle de bien avant une période de dérive. A ce moment là ils étaient à la fois le fleuron de la chevalerie et de la chrétienté.

L'un d'eux se vit remettre un manuscrit étonnant. Il s'agissait de rouleaux de peaux de chèvre, datant de l'éoque de Muhammad, créateur de l'islam, que nous nommons plus communément Mahomet.

Très bien conservés, ces rouleaux évrits au calame étaient systématiquement rédigés en deux langues : la langue parlée par Mahomet, un arabe archaïque, et en latin.

L'auteur se présentait d'abord; riche commerçant de Médine, il était aussi érudit puisqu'il parlait et écrivait entre autres le latin et le grec. Il a connu Muhammad enfant, et il a d'abord cru en son "illumination". Très vite, il s'est rendu compte de la supercherie, tout d'abord du fait des contradictions de Muhammad puis du fait de ses actes violents et injustes, qu'il justifiait toujours par de nouveaux commandements (versets) qu'il aurait reçus. Lorsque cela lui devint insupportable, et surtout après ce qu'un soir où il avait bu, Muhammad lui révéla, Moktar Ibn Ali prit son argent, son épouse et ses enfants, et s'enfuit en Grèce.C'est là qu'il poursuivit le témoignage qu'il avait commencé d'écrire. Ensuite, il a confié ce témoignage à des moines copistes qui en firent exactement, à sa demande, seize exemplaires du document en Latin. Trois de ces exemplaires parvinrent en France. L'un fut bien plus tard remis à Charlemagne et un autre fut bien plus tard encore, remis au roi de France Louis IX dit Saint-Louis.

Ce que dit ce document est énorme, car il dévoile les aveux de Muhammad sur ce qu'il a vraiment vécu, et voici comment.

Un jour, mais cela lui arrivait très souvent, Muhammad avait beaucoup bu. La plupart de ses dignitaires se saoûlaient aussi. Moktar n'avait pas bu. Muhammad qui aimait beaucoup Moktar pour tout l'argent qu'il lui avait donné, le prit à part, et lui dit :

- Crois-tu que l'ange me soit apparu ?

- Pourquoi ne le croirais-je pas ?

Muhammad partit d'un grand rire et dit désignant ses autres compagnons à distance :

- Vous êtes tous idiots ! A toi je vais dire ce qui est vrai. J'ai vu apparaître devant moi un être brillant assez beau; il m'a dit, je sais que tu veux la richesse, le renom, le pouvoir et l'argent et je peux te donner tout cela. Il m'a dit de réfléchir si je voulais cela par-dessus tout et de revenir. Oui je voulais tout ça alors, je suis revenu, et lorsqu'il m'a refait la demande, j'ai demandé qui il était. Il a bien ri. - Je suis celui qui veut la Terre entière à ses pieds; je suis celui qui peut te donner tout ce que tu désires si tu ne veux rien t'interdire. fais un pacte avec moi et tu pourras avoir par moi tous tes désirs comblés. J'ai fait ce qu'il m'a dit de faire et j'ai dit ce qu'il m'a dit de dire, et tu vois que ta richesse Moktar, ne sera bientôt rien à côté de la mienne.

-Qui sers-tu alors ? - Tu le sais bien Shatan (Satan), dont le nom est aussi Ailil et encore Allaha (esprit du mal).

- Alors, ces lois que nous devons appliquer, qui te les donne ? -Je viens de te le dire.

J'ai copie de la traduction en français de cet extrait du témoignage de Moktar Ibn Ali. La nuit qui suivit, Moktar prit la fuite avec sa femme, une servante de cette dernière et leurs enfants. Il avait peur que Muhammad le tue maintenant qu'il savait la vérité car pour les mêmes raisons,il avait déjà tué des compagnons. Moktar s'installa en Grèce près d'un monastère et vous connaissez la suite.

Les manuscrits originaux et deux des copies sont en lieu sûr dans un pays européen.Je ne suis pas dans le secret du lieu où se trouve ces documents qui dévoilent toute la vérité sur l'origine satanique de la tradition fondée par Muhammad autrement dit Mahomet, sous la guidance de - c'est le manuscrit qui le révèle - Satan. J'ignore où se trouvent actuellement les autres manuscrits, à savoir les copies qui en furent faites. Les quelques extraits que j'en possèdent, relèvent d'une traduction depuis le latin, publiés dans uen revue du début du vingtième siècle. Je pense que quelques centaines de personnes de par le monde possèdent les mêmes extraits, car ils furent édités à plusieurs reprises sous diverses formes, livres ou revues entre le 19 ième siècle est les années vingt. Par ailleurs, Voltaire eut connaissance de l'une des copies intégrales du témoignage de Moktar Ibn Ali, le médinois.

Je suppose qu'au moment clé, tous ces documents ressurgiront, mais je ne peux que supposer, n'ayant aucune maîtrise sur leurs destinées.

source: marie.roca.over-blog.com

jeudi 11 juin 2009

L'apostasie, mode d'emploi


La démarche de débaptisation également appelée apostasie consiste à demander la suppression de son nom sur les registres paroissiaux afin de ne plus être compté comme membre de l'Église concernée.
En 1996, en réponse à la déclaration de Jean-Paul II: "France, qu'as-tu fait de ton baptême?" et pour montrer que "l'identité chrétienne de la France" et "la France, fille aînée de l'église" sont des formules vides de sens, de nombreux catholiques-malgré-eux ont décider de se faire débaptiser. Ce mouvement de débaptisation ne se passa pas sans heurts puisque les évêques de Mende et de Carcassonne furent obligé de céder afin d'éviter le recours au tribunal devant lequel ils avaient a été assigné pour refus de débaptisation. Ils furent contraint et forcés de fournir la photocopie tirée du registre diocésain des baptême.
Vous trouverez sur ce site toutes les informations nécessaires à votre procédure de débaptisation.

Source : http://debaptisation.amicaleathee.org/

mercredi 10 juin 2009

Il n'y a "aucun changement" de cap sur l'interdiction du voile à l'école, assure Luc Chatel

"Il n'y a absolument aucun changement de cap" du gouvernement français sur la question du voile à l'école, qui reste interdit, a recadré mercredi Luc Chatel après l'étonnement né du fait que Nicolas Sarkozy ait omis de le rappeler lors d'une conférence de presse samedi dernier.

S'exprimant au côté du président américain Barack Obama à Caen, M. Sarkozy avait alors affirmé qu'en France, "toute jeune fille qui veut porter le voile peut le faire", à deux exceptions près: pour les fonctionnaires "au guichet des administrations" et pour celles qui se voilent en raison d'une "obligation (...) faite par leur famille ou par leur entourage".
"Il a également évoqué l'école", a assuré M. Chatel, interrogé par les journalistes après le conseil des ministres. Or, le chef de l'Etat a bel et bien omis de parler de l'interdiction de signes religieux distinctifs à l'école publique prévue par la loi sur la laïcité de 2004.
"C'est notre majorité, pendant la dernière mandature, qui a, avec beaucoup de courage et de volontarisme, fait voter une loi qui a résolu énormément de difficultés", a ajouté Luc Chatel.

AP

mardi 9 juin 2009

Dalaï lama: la Chine met à nouveau en garde Paris

La Chine a fait part mardi de son indignation après la cérémonie faisant officiellement le dalaï lama citoyen d'honneur de la Ville de Paris, jugeant qu'elle a sérieusement entamé ses relations avec la France.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Qin Gang a qualifié lors d'une conférence de presse de "provocation grossière contre le peuple chinois (...) qui affaiblit grandement les relations franco-chinoises".

Le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë a organisé la cérémonie officielle dimanche en l'honneur du chef spirituel des Tibétains afin de lui remettre son diplôme de citoyen d'honneur de la ville, titre qui lui avait été accordé l'année dernière.

La Chine a exprimé son "fort mécontentement" et pressé Paris de "rectifier son erreur", et de ne plus interférer dans les affaires intérieures chinoises.

La rencontre entre Nicolas Sarkozy et le dirigeant tibétain en Pologne, en décembre dernier, avait tendu les relations avec la Chine: Pékin avait suspendu la plupart de ses contacts avec Paris et annulé un sommet important avec l'Union européenne en représailles. Le président français a depuis rencontré son homologue chinois Hu Jintao en marge du G-20 de Londres, début avril, pour un début de dégel.

Le ministère des Affaires étrangères a donc tenu à préciser que l'actuel déplacement et la remise de la distinction étaient strictement le fait de la municipalité parisienne.

AP

lundi 8 juin 2009

Le dalaï lama attaque Pékin et reçoit le titre de "citoyen d'honneur" de Paris


Le dalaï lama, chef spirituel en exil des Tibétains, a évoqué dimanche à Paris une "orchestration" par la Chine des émeutes de mars 2008 au Tibet et une campagne pour le discréditer, peu avant de recevoir le titre de "citoyen d'honneur" de la ville de Paris.

"On a eu des témoignages selon lesquels trois camions de Tibétains qui étaient inconnus ont été amenés le 14 (mars) au matin. On soupçonne une orchestration", a affirmé le Prix nobel de la Paix à quelques journalistes.

"Les Chinois ont dit que tout avait commencé le 14 mars au matin et en fait on sait très bien que ça a commencé le 10 après-midi mais que la police et l'armée ne sont pas intervenues", a-t-il ajouté en tibétain traduit par son interprète officiel en France Matthieu Ricard.

De même, en février 2006, lors d'une rencontre entre des envoyés du dalai lama et des officiels chinois, ces derniers "ont reconnu qu'ils acceptaient le fait que le dalai lama ne demandait pas l'indépendance (du Tibet). Mais quelques mois plus tard, il y eu une intensification de la dénonciation du dalaï lama comme étant un séparatiste", a traduit Matthieu Ricard.

Le dalaï lama qui multiplie les rencontres avec les Chinois à l'étranger depuis un an, leur explique, comme il l'a fait samedi à Paris, "qu'il n'a pas confiance dans le gouvernement totalitaire chinois mais qu'il fait confiance au peuple chinois", a expliqué à l'AFP M. Ricard.
"Il veut contrer la propagande de Pékin qui tend à monter les Chinois contre les Tibétains et ramener de bonnes relations entre les deux ethnies", explique Marie Holzman, présidente de l'association Solidarité Chine, proche des dissidents chinois, qui a organisé la rencontre entre le dalai lama et un groupe de Chinois.

La Chine avait accusé le dalaï lama d'avoir fomenté des émeutes anti-chinoises en mars 2008 pour saboter les jeux Olympiques de Pékin, et l'accuse de séparatisme. Lui dément, et affirme qu'il prône seulement une large autonomie culturelle et spiriturelle du Tibet.
Samedi, le dalaï lama avait dénoncé, à son arrivée à Paris, la "condamnation à mort" dont est victime la "nation tibétaine", en raison de la "politique dure" de Pékin.

Dimanche après-midi, il devait donner une conférence de deux heures sur le thème de "l'Ethique laïque" au Palais-Omnisport de Bercy où des milliers de fidèles étaient attendus.
"Mon engagement c'est la promotion des valeurs humaines. Je décris ces valeurs comme +l'éthique laïque+ ce qui signifie le respect de toutes les origines, de toutes les religions", a-t-il expliqué en anglais.

Le dalaï lama devait se rendre ensuite à la mairie de Paris en fin d'après-midi pour recevoir son titre de citoyen d'honneur pour lequel il s'est dit "honoré". Décernée en 2008, la distinction lui sera remise par le maire de Paris Bertrand Delanoë, membre de l'opposition socialiste à Nicolas Sarkozy.

En dépit des foudres de Pékin, qui avait qualifié l'octroi de ce titre d'"ingérence dans les affaires intérieures chinoises", M. Delanoë a maintenu le rendez-vous, affirmant qu'il n'entendait pas renoncer à ses convictions.

Cette visite intervient à un moment délicat des relations entre la France et la Chine qui se remettent à peine de quatre mois de "brouille" consécutifs précisément à une rencontre en décembre en Pologne entre le président Nicolas Sarkozy et le dalaï lama, qui avait ulcéré la Chine. Aucun rendez-vous avec le gouvernement n'est prévu lors de cette visite de deux jours à Paris du chef tibétain.

source: news.fr.msn.com

dimanche 7 juin 2009

Les 750 survivants adeptes de la religion samaritaine

Gardiens d'une ancienne foi avec un petit rôle dans la Bible, les 750 survivants adeptes de la religion samaritaine sont étonnamment moderne en utilisant des méthodes pour garder leur petite communauté vivante.

Les tests génétiques sont devenus familiers aux Samaritains pour planifier les futures générations.
Cette ouverture vers le monde extérieur semble déconcertante dans un groupe qui se considère comme l'original d'Israël et défend les traditions rigides concernant le régime alimentaire, le sexe et le jour du Sabbat.
La moitié de la communauté se trouve dans le village de Kiryat Luza sur le mont Garizim, et l'autre moitié vit dans la ville israélienne de Holon près de Tel Aviv. Husney Kohen, 65 ans, un des 12 prêtres héréditaires, ne voit pas de contradiction dans le style de vie d'une communauté qui étaient plus de un million à la fin de l'Empire romain, mais qui est maintenant, comme il le dit, "la plus petite secte dans le monde.

Les ancêtres des Samaritains viennent du nord du royaume israélite qui a été détruit par les Assyriens. Leur foi, partage de nombreuses similitudes avec le judaïsme.Le dépistage génétique avant le mariage a contribué à réduire ce taux de moitié. Avec l'augmentation du niveau de vie, la communauté a peu à peu renouvelé ses rangs au cours des dernières décennies. Mais un excédent d'hommes a pousse certains hommes de chercher en dehors de la femme samaritaine ."Nous n'avons pas assez de filles, mais nous ne pouvons pas dire aux garçons qu'ils ne peuvent pas se marier», dit Kohen. "Nous en plus près de 25 Juifs, cinq chrétiens et trois musulmans. Les relations se font par par l'internet. "Les Samaritains insister convertir les femmes avant le mariage et de s'engager pleinement dans une discipline religieuse difficilement imaginable ailleurs.les femmes doivent vivre séparées de leurs maris et leurs enfants pendant les menstruations et s'isoler après l'accouchement - 40 jours après avoir eu un garçon, 80 après une fille.

source: scandaleo.com

samedi 6 juin 2009

Procès de la Scientologie: Une histoire de fric?

Benoît XVI rencontre les chefs de l'Eglise irlandaise à la suite du scandale de la maltraitance

Benoît XVI a rencontré vendredi les dirigeants de l'Eglise catholique irlandaise, après la publication d'un rapport accablant sur des viols, sévices et humiliations infligés pendant six décennies à des enfants placés dans des institutions catholiques, écoles, orphelinats ou maisons de redressement, en Irlande.

Le pape a exprimé sa solidarité avec les victimes lors de cette rencontre avec le cardinal Sean Brady d'Armagh et l'archevêque de Dublin Diarmuid Martin, selon le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi. Les deux prélats ont rendu compte au souverain pontife du contenu du rapport, selon le Saint-Siège.
Rendu public le mois dernier, le rapport d'une commission indépendante financé par l'Etat irlandais décrit des abus sexuels et mauvais traitements "endémiques" dans des institutions pour garçons et des châtiments corporels habituels dans des écoles de filles tenues par des congrégations des années 1930 jusqu'aux années 1990. AP

vendredi 5 juin 2009

Indemnisation des victimes de mauvais traitements en Irlande: les responsables catholiques priés de s'expliquer

Sous la pression du gouvernement irlandais, les responsables de 18 congrégations catholiques se sont engagés jeudi à accepter des audits indépendants de leurs finances et à créer un nouveau fonds d'indemnisation pour les victimes de mauvais traitements dans des institutions sous administration catholique.

La rencontre entre le gouvernement et les responsables religieux, organisée par le premier ministre Brian Cowen, intervenait deux semaines après la publication d'une enquête sur six décennies de mauvais traitements, d'humiliations et d'agressions sexuelles dans les institutions sous administration catholique qui ont accueilli les enfants les plus vulnérables de la société jusqu'aux années 1990.

Dans un communiqué commun, les 18 congrégation ont déclaré qu'elle "effectueraient des contributions financières et autres, dans le cadre d'un large panel de mesures destiné à alléger les blessures causées aux personnes qui ont souffert dans leur chair".

"Chaque congrégation s'est engagée pleinement à identifier ses ressources, financières et autres, dans le cadre d'un processus transparent", poursuit le communiqué.

Les instances religieuses ont accédé pour la première fois à la demande gouvernementale d'accepter des audits indépendants pour déterminer leur richesse et savoir à quelle hauteur elles pourraient contribuer à l'indemnisation des victimes.

Brian Cowen a déclaré que les missions initiales des institutions catholiques -fournir un toit et une éducation aux enfants dans le besoin- "seront à jamais entachées par les erreurs et les abus qui sont désormais publics".

Le gouvernement a déclaré attendre de l'Eglise catholique qu'elle indemnise beaucoup mieux les 14.000 victimes de ce système. A l'heure actuelle, ce sont les contribuables irlandais qui financent 90% d'une somme qui devrait dépasser 1,1 milliard d'euros.

AP

jeudi 4 juin 2009

Islam, mauvaise religion, à enterrer — vite

Source : ajm.ch

Il y a, c’est indéniable, de mauvaises religions, à enterrer ou laisser derrière soi. Odin, dieu de la guerre exigeant des sacrifices humains, n’est plus qu’un bibelot poussiéreux, malgré toutes les qualités dont les despotes de l’époque le paraient. Idem pour les cultes mayas et aztèques, dont les innombrables monuments servaient davantage à célébrer l’aveuglement des croyances rigides que les lumières de la foi en la créativité. Idem pour les rites anthropophages, bien sûr, en dépit des motivations positives que ses adeptes pouvaient, devaient, leur trouver.

Et pourtant, avec quelle énergie toutes ces errances oubliées auraient-elles été défendues, en leur temps, si quelqu’un avait osé en contester la valeur? On aurait alors sans doute entendu des armées d’apologistes réciter d’interminables listes de vertus et de louanges, d’avantages et de qualités que seules ces magnifiques religions savaient apporter. On aurait fait parader d’humbles fidèles souriants par milliers pour prouver que tout cela était bel et bon pour le peuple. On aurait amassé des sommes vertigineuses de détails certes sans pertinence sur l’essentiel, mais troublants pour qui aurait voulu prononcer une condamnation bien tranchée. On aurait noyé le poisson, en un mot. Et, en cas de persévérance dans la critique, il aurait sans doute fallu compter avec des menaces de mort de la part des plus fervents adeptes. Et si même cela n’avait pas su faire taire les critiques…

Il en est de même aujourd’hui pour l’Islam, qui, à la base, c’est-à-dire dans ses textes, répand la haine du non-croyant et exige de lui faire la guerre s’il ne se soumet pas volontairement (à la religion ou à la domination politique et sociale). Cette manière de voir les choses a été partagée dans ses grandes lignes, c’est-à-dire sans aucune contestation notable, par la totalité des grands mouvements de jurisprudence de l’Islam, soit par l’écrasante majorité des Musulmans, extrêmement rares à l’époque, qui savaient lire et qui s’étaient penchés sur ces textes soi-disant sacrés.

Entre-temps, l’Islam s’est en grande partie réinventé. À la suite des colonisations un peu partout dans ses empires, et du Kémalisme en Turquie, ses lois et ses textes ont été abrogés et sont retournés dans l’ombre, de sorte qu’on a pu voir éclore des formes de coexistence convenable entre les communautés musulmanes et le reste du monde. Et c’est cette vision d’un Islam dilué et bariolé par obligation que les apologistes, les esprits superficiels et aussi certains grands esprits utilisent pour pointer qui vers le retour à l’Islam tout court, qui vers un accueil à bras ouvert de cette religion, qui vers une chance de réforme durable.

Les premiers, de loin les plus nombreux à s’exprimer dans le débat public, sont de simples malhonnêtes (les textes islamiques autorisent le crime pour la religion, y compris agrémenté de mensonge. de sorte qu’aucun Musulman pratiquant n’hésitera à mentir à un non-Musulman). Les deuxièmes sont irresponsables. Les troisièmes, les plus rares, bien qu’ils aient la raison pour eux en théorie ont de moins en moins de chances de l’avoir en réalité, car cette lutte contre l’islamisme et pour un Islam nouveau qu’ils préconisent, dès qu’elle s’installe, est déjà, en soi, une victoire du chaos.

Et tous semblent oublier que de plus en plus de Musulmans savent lire, ce qui crée une situation unique dans l’histoire de ce fléau. Ainsi, dans une population fortement musulmane, composée de gens pour qui les versets du Coran remplacent les chansonnettes que nos parents fredonnent aux petits enfants, les poésies des jardins d’enfants, les références culturelles variées des écoles et une bonne partie des impulsions multiples du monde moderne, même un vote démocratique peut produire aujourd’hui les lois inhumaines que seuls des lettrés pouvaient forger au Moyen-âge. Car le vote est une chose sérieuse, qui incite les gens à réfléchir, à se faire leur opinion, à revenir plutôt au texte, donc, qu’aux paroles, souvent contradictoires.

Or ce sont justement les textes qui posent problème. C’est le sens premier et évident de textes qui relatent les paroles et les actes d’un prophète appelant ses apôtres à tuer au nom de la foi, en masse. Ce sont les harangues d’un chef de guerre médiéval qui incite ses troupes à haïr si profondément l’ennemi, pour des raisons si impérieuses, qu’elles deviendront capables de tuer sans sommation ni sourcillement. C’est le contrat blasphématoire qu’un escroc prétend faire signer entre ses hommes et Dieu: le mercenariat en échange du paradis, et 80% de son propre butin s’il est victorieux. Ce sont les centaines de promesses coraniques de châtiment infernal pour ceux qui ne croient pas… au Coran. Si un seul malheureux % des Musulmans lisent cela et le croient, comme semblent l’avoir cru tous les juristes classiques, nous aurons 10 à 15 millions de djihadistes parmi nous, la plus formidable armée de tous les temps. Et le Coran ne contient rien (à une ou deux tromperies près) qui permette aux Musulmans alphabétisés de surmonter cela.

Ainsi, là où on permet à cette chose malfaisante de s’implanter au nom de la religion, la société est pour ainsi dire condamnée à errer entre le chaos politique et social et un despotisme ou un autre, comme le montre l’évolution des événements partout où la religion islamique joue un rôle majeur. De sorte que la solution intuitivement la moins réalisable pour les esprits occidentaux — l’exclusion totale de la religion islamique — est en fait la seule bonne solution. La vraie question est comment.

Il faut sans doute une approche très différente selon qu’on se trouve en Islam ou ailleurs. Mais en tout cas, il faut y réfléchir avant que la religion islamique soit installée. Là où elle se trouve en force, il est trop tard.

mercredi 3 juin 2009

Lars von Trier : «“Antichrist” est ma thérapie»

·Le dernier film de Lars von Trier conte l'histoire d'un couple endeuillé par la perte d'un enfant. Crédits photo : AP

INTERVIEW - Le cinéaste danois est de retour à Cannes pour la huitième fois.

Comme d'habitude, il est venu du Danemark à Cannes au volant de son motorhome et s'est installé dans le plus sélect hôtel de la Côte, celui du Cap d'Antibes. «Trois jours de voyage en choisissant les meilleures étapes», avoue malicieusement Lars von Trier, tee-shirt noir, regard bleu et fébrile derrière ses fines lunettes. Palme d'or pour Dancer in the Dark en 2000, il revient en compétition avec Antichrist, joué seulement par deux acteurs, l'Américain Willem Dafoe et la Française Charlotte Gainsbourg. Lui est psy et emmène sa femme dans leur chalet perdu en forêt pour tenter de conjurer leur chagrin après la perte accidentelle de leur enfant. Un couple bergmanien qui nous entraîne non pas dans une relecture de Scènes de la vie conjugale mais plutôt dans l'univers sombre du cinéaste danois. Explications.

LE FIGARO. - L'histoire de votre nouveau film tient en quelques lignes. Où nous entraîne-t-elle ? Du côté du fantastique, des forces du bien et du mal, de la guerre des sexes, de la religion ? Lars VON TRIER. - Sans doute le spectateur pourra y trouver tous ces éléments. Pour ma part, il est difficile de le dire dans la mesure où j'ai laissé parler mon imagination, mon instinct plus que mon intellect, en donnant pas mal de liberté aux acteurs. Le script ne fait que soixante pages. Cela peut sembler bizarre, mais c'est la première fois que je ne parviens pas à décrire réellement mon film. Je me trouvais dans une profonde dépression, il y a deux ans. C'était très dur, et il a été pour moi comme une ­thérapie.

Cette dépression a-t-elle gêné ou au contraire renforcé la conception du film ? Je n'avais pas la force de tenir une caméra, mais je pouvais diriger mon équipe. L'inspiration était toujours là. Elle m'a permis de sortir de cet état léthargique qui m'envahissait. Plutôt que de rester couché à regarder le plafond j'ai travaillé et le film est le résultat de cet effort. Ce n'est pas pour cela qu'Antichrist est un film plus sombre que les autres. Il renvoie à mes premiers longs-métrages, comme Element of Crime (grand prix de Cannes en 1984, NDLR).

Antichrist est-il un film de genre, thriller mystique ou romantique, film d'horreur ? Je n'ai jamais réussi à faire un film de genre pur parce que j'ai toujours tendance à y ajouter quelque chose de personnel, que ce soit dans un mélodrame, comme Breaking the Waves, ou une comédie musicale, comme Dancer in the Dark. Antichrist est, je crois, très romantique, proche de l'univers d'Edgar Allan Poe.

Selon l'apôtre Jean, l'Antéchrist est celui qui renonce aux paroles du fils de Dieu et déteste le monde. Est-ce votre cas ?

Non, pas du tout. (Rires.) J'ai retenu ce titre en pensant au livre de Friedrich Nietzsche L'Antéchrist. Imprécation contre le christianisme que je n'ai jamais fini de lire depuis l'âge de 12 ans et qui était toujours sur ma table de chevet… En fait, je me sens plus proche de mon compatriote August Strindberg qui a beaucoup écrit sur la guerre des sexes. Il était paranoïaque et s'était rendu à Paris pour se soigner chez un médecin, le docteur Jacobsen, qui fut aussi celui du peintre Munch. Strindberg voulait rencontrer Dieu, ce qui était optimiste de sa part… Je n'en suis pas encore là ! Ma religion, c'est le cinéma.

Vous ne croyez pas en Dieu ?

Je ne suis pas sûr. C'est un sujet délicat, qui prend parfois le temps d'une vie. Ne m'entraînez pas sur ce terrain-là. J'essaie vraiment de croire, mais, pour moi, les religions ont été inventées par les hommes eux-mêmes et non par Dieu.

Vous citez justement Le Cri de Munch à propos de votre film. Pourquoi ?

Parce que cette composition est proche de ce que j'ai ressenti en le réalisant. J'y ai puisé toutes mes peurs et mes émotions.

Vous empruntez également des extraits de Rinaldo, l'opéra de Händel. On dit que le cinéma, c'est la vie, le reflet de la réalité. Qu'en pensez-vous ?

Je me souviens d'avoir vu Le Miroir, d'Andreï Tarkovski. Ce fut une révélation. Le cinéma se nourrit de la vie et aussi de la ­religion.

Pourquoi avez-vous choisi Charlotte Gainsbourg ?

J'ai fait quelques auditions, notamment avec Eva Green, mais son contrat était trop compliqué. Charlotte Gainsbourg s'est imposée en s'investissant beaucoup dans le projet. C'est une personne très timide. Nous n'avons pas beaucoup parlé mais elle a immédiatement adhéré au film. De manière générale, j'ai toujours préféré diriger les actrices plutôt que les acteurs.

» Antichrist, drame de Lars von Trier avec Willem Dafoe et Charlotte Gainsbourg. Durée : 1 h 40. Sortie : le 3 juin.
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