L'histoire bégaie : l'ambiance est de nouveau très tendue entre fidèles musulmans de La Paillade. Au point que la justice devra se prononcer ce jeudi 7 mai sur un différend lié à la gestion de la mosquée pailladine.
Les tensions tournent autour des conditions de gestion du lieu de culte mais pas seulement. Une partie des fidèles, « représentant 1 000 personnes », et huit associations (1) regrettent la tenue de la manifestation du 24 avril devant la mairie de Montpellier. Une pétition de 1 000 signatures environ a été remise à Hélène Mandroux. « Nous ne nous associons pas à ces revendications qui servent des intérêts personnels », explique Ali Drissi, de l'Association des Franco-marocains.
L'objet de la manifestation avait pour but de dénoncer « l'ingérence de la municipalité. Nous voulons aller dans le sens de la laïcité en devenant propriétaires de nos lieux de culte. Nous n'avons pas besoin de l'argent du contribuable », dénonçait au cours de cette mobilisation Fargi Allal, l'un des leaders de la contestation. « Nous tenons à informer la municipalité que nous rejetons formellement leurs actions et leurs idées qui ne nous représentent pas car ils s'éloignent de l'islam en voulant diviser les fidèles », précise le texte de la pétition.Les musulmans contestataires préviennent : « Attention, dit Abdelali Charkaoui, on ne dit pas qu'on ne veut pas de mosquée. Mais il y a des lois en France qu'il convient d'appliquer. Si on veut faire une nouvelle mosquée, il faut acheter un terrain et présenter un projet à la mairie. Comme tout le monde. » Rien ne va plus entre ce qu'il convient d'appeler les deux camps de fidèles : « Nous, on veut une pratique de l'islam dans le calme et la sérénité, un islam d'apaisement. Et, bien sûr, une gestion transparente. » Un proche de l'imam de la mosquée de La Paillade dénonce à son tour ce clan : « Ils voient qu'on peut mobiliser facilement beaucoup de monde. Et surtout que les jeunes apprécient l'imam de La Paillade qui leur parle en français. »Ce même imam dont la personnalité divise toujours. Il y a deux ans, des propos sur le Hezbollah et sur la polygamie avaient participé aux premières dissensions. Qui ne sont toujours pas réglées.Autant dire qu'il faudra que la justice passe pour que les luttes intestines s'estompent.
Yannick POVILLON
Source : http://www.midilibre.com
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