Par Marie Vastel, La Presse Canadienne
DRUMMONDVILLE - Le cours d'éthique et culture religieuse, obligatoire dans les écoles primaires et secondaires du Québec depuis septembre dernier, a fait l'objet d'une autre marche de protestation, samedi après-midi, à Drummondville.
La Coalition pour la liberté en éducation (CLE) a tenu à dénoncer le caractère obligatoire du cours. Elle affirme avoir l'appui de plus de 100 000 personnes dans sa démarche auprès du gouvernement afin de faire respecter le droit fondamental de liberté de conscience.
Un porte-parole de la coalition, Richard Décarie, souligne que son regroupement veut un véritable choix en éducation et non pas l'imposition d'une religion "relativiste" imposée par l'Etat.
La coalition réclame que le cours d'éthique et culture religieuse devienne optionnel, de façon à respecter le droit des parents d'éduquer leurs enfants en conformité avec leurs convictions religieuses ou philosophiques.
Elle estime que l'imposition d'un régime étatique d'éthique et de culture religieuse outrepasse les pouvoirs légitimes du gouvernement, bafouant la liberté de conscience et de religion proclamée par les Chartes canadienne et québécoise.
Le premier ministre Jean Charest, qui se trouvait à Montréal samedi midi pour une toute autre raison, a toutefois été clair à l'effet que son gouvernement n'avait pas l'intention de reculer dans ce dossier et il s'est dit confiant de la légalité de la décision de son gouvernement.
Ce nouveau type d'enseignement témoigne des valeurs communes des Québécois et s'ouvre sur l'inclusion et la tolérance, a fait valoir M. Charest, ajoutant que le cours avait fait consensus au sein de la population. Les membres de la Coalition qui dénoncent le cours d'éthique et culture religieuse ne représentent qu'un faible pourcentage de la population, selon lui.
La coalition souligne par ailleurs que des élèves ont été suspendus parce que leurs parents ont refusé qu'ils assistent au cours d'éthique. Il s'agit là aussi d'une minorité, a rétorqué le premier ministre.
Le 11 mai, à Drummondville, une cause type sera entendue par un tribunal. Une famille de l'endroit contestera l'obligation de suivre ce cours.
Source : yahoo
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