Source : ajm.ch
Il y a, c’est indéniable, de mauvaises religions, à enterrer ou laisser derrière soi. Odin, dieu de la guerre exigeant des sacrifices humains, n’est plus qu’un bibelot poussiéreux, malgré toutes les qualités dont les despotes de l’époque le paraient. Idem pour les cultes mayas et aztèques, dont les innombrables monuments servaient davantage à célébrer l’aveuglement des croyances rigides que les lumières de la foi en la créativité. Idem pour les rites anthropophages, bien sûr, en dépit des motivations positives que ses adeptes pouvaient, devaient, leur trouver.
Et pourtant, avec quelle énergie toutes ces errances oubliées auraient-elles été défendues, en leur temps, si quelqu’un avait osé en contester la valeur? On aurait alors sans doute entendu des armées d’apologistes réciter d’interminables listes de vertus et de louanges, d’avantages et de qualités que seules ces magnifiques religions savaient apporter. On aurait fait parader d’humbles fidèles souriants par milliers pour prouver que tout cela était bel et bon pour le peuple. On aurait amassé des sommes vertigineuses de détails certes sans pertinence sur l’essentiel, mais troublants pour qui aurait voulu prononcer une condamnation bien tranchée. On aurait noyé le poisson, en un mot. Et, en cas de persévérance dans la critique, il aurait sans doute fallu compter avec des menaces de mort de la part des plus fervents adeptes. Et si même cela n’avait pas su faire taire les critiques…
Il en est de même aujourd’hui pour l’Islam, qui, à la base, c’est-à-dire dans ses textes, répand la haine du non-croyant et exige de lui faire la guerre s’il ne se soumet pas volontairement (à la religion ou à la domination politique et sociale). Cette manière de voir les choses a été partagée dans ses grandes lignes, c’est-à-dire sans aucune contestation notable, par la totalité des grands mouvements de jurisprudence de l’Islam, soit par l’écrasante majorité des Musulmans, extrêmement rares à l’époque, qui savaient lire et qui s’étaient penchés sur ces textes soi-disant sacrés.
Entre-temps, l’Islam s’est en grande partie réinventé. À la suite des colonisations un peu partout dans ses empires, et du Kémalisme en Turquie, ses lois et ses textes ont été abrogés et sont retournés dans l’ombre, de sorte qu’on a pu voir éclore des formes de coexistence convenable entre les communautés musulmanes et le reste du monde. Et c’est cette vision d’un Islam dilué et bariolé par obligation que les apologistes, les esprits superficiels et aussi certains grands esprits utilisent pour pointer qui vers le retour à l’Islam tout court, qui vers un accueil à bras ouvert de cette religion, qui vers une chance de réforme durable.
Les premiers, de loin les plus nombreux à s’exprimer dans le débat public, sont de simples malhonnêtes (les textes islamiques autorisent le crime pour la religion, y compris agrémenté de mensonge. de sorte qu’aucun Musulman pratiquant n’hésitera à mentir à un non-Musulman). Les deuxièmes sont irresponsables. Les troisièmes, les plus rares, bien qu’ils aient la raison pour eux en théorie ont de moins en moins de chances de l’avoir en réalité, car cette lutte contre l’islamisme et pour un Islam nouveau qu’ils préconisent, dès qu’elle s’installe, est déjà, en soi, une victoire du chaos.
Et tous semblent oublier que de plus en plus de Musulmans savent lire, ce qui crée une situation unique dans l’histoire de ce fléau. Ainsi, dans une population fortement musulmane, composée de gens pour qui les versets du Coran remplacent les chansonnettes que nos parents fredonnent aux petits enfants, les poésies des jardins d’enfants, les références culturelles variées des écoles et une bonne partie des impulsions multiples du monde moderne, même un vote démocratique peut produire aujourd’hui les lois inhumaines que seuls des lettrés pouvaient forger au Moyen-âge. Car le vote est une chose sérieuse, qui incite les gens à réfléchir, à se faire leur opinion, à revenir plutôt au texte, donc, qu’aux paroles, souvent contradictoires.
Or ce sont justement les textes qui posent problème. C’est le sens premier et évident de textes qui relatent les paroles et les actes d’un prophète appelant ses apôtres à tuer au nom de la foi, en masse. Ce sont les harangues d’un chef de guerre médiéval qui incite ses troupes à haïr si profondément l’ennemi, pour des raisons si impérieuses, qu’elles deviendront capables de tuer sans sommation ni sourcillement. C’est le contrat blasphématoire qu’un escroc prétend faire signer entre ses hommes et Dieu: le mercenariat en échange du paradis, et 80% de son propre butin s’il est victorieux. Ce sont les centaines de promesses coraniques de châtiment infernal pour ceux qui ne croient pas… au Coran. Si un seul malheureux % des Musulmans lisent cela et le croient, comme semblent l’avoir cru tous les juristes classiques, nous aurons 10 à 15 millions de djihadistes parmi nous, la plus formidable armée de tous les temps. Et le Coran ne contient rien (à une ou deux tromperies près) qui permette aux Musulmans alphabétisés de surmonter cela.
Ainsi, là où on permet à cette chose malfaisante de s’implanter au nom de la religion, la société est pour ainsi dire condamnée à errer entre le chaos politique et social et un despotisme ou un autre, comme le montre l’évolution des événements partout où la religion islamique joue un rôle majeur. De sorte que la solution intuitivement la moins réalisable pour les esprits occidentaux — l’exclusion totale de la religion islamique — est en fait la seule bonne solution. La vraie question est comment.
Il faut sans doute une approche très différente selon qu’on se trouve en Islam ou ailleurs. Mais en tout cas, il faut y réfléchir avant que la religion islamique soit installée. Là où elle se trouve en force, il est trop tard.
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Il y a 11 ans
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