samedi 22 août 2009

LA DIABOLISATION et L'ASSIMILATION

Pour se diffuser et s'implanter dans de nouvelles régions les religions préférèrent adapter des croyances locales plutôt que de les combattre directement. Ce sont ces différentes adaptations que ce soit par assimilation (où un dieu devient un saint), ou par diabolisation que nous allons aborder.

Zoroastrisme et vision manichéenne du monde


Pour les Perses, le dieu temps, Zurvan, a deux fils qui s'opposent : Ahura Mazda, le principe du Bien, et Ahura Mainyn (Ahriman), celui du Mal. Zarathoustra essaiera d'abolir le culte dualiste au profit d'Ahura Mazda, mais le culte d'Ahriman et de ses démons reprendra après lui. Cette religion était centrée sur le duelisme entre le bien et le mal. Elle influença de beaucoup la religion juive. Les thèmes iraniens apparaissent en de nombreux textes de l'Ancien Testament (Enoch, Job, Tobie, Daniel...): ainsi le démon Asmodée de Tobie, personnification du mal, est Aesma Daeva "le destructeur" des Iraniens, et les rites magiques de Tobie sont des rites de conjuration pratiqués en Iran et encore partiellement chez les Parsis actuels (brûler le coeur ou le foie du poisson, présence du chien dont le regard est seul capable de vaincre le démon Nasu...).

Perses et indiens appartiennent tous deux à la même famille indo-européenne des indo-iraniens. Les Ahuras (Mazda ou Mainyn) correspondent aux Asuras indiens. Mais chez les indiens Les A-suras sont des anti-dieux (suras).


Les Ases et les Vanes

Les germains scandinaves avaient dans leur mythologie deux familles de dieux: Les « Ases » et les « Vanes ». Les Ases représentent la famille guerrière d'Odin, de Thor, de Balder, Frigg, etc... Ce sont des dieux du panthéon germanique d'origine indo-européenne. La famille des Vanes quand à eux sont composés principalement de Njoerd, Freyr et Freya. Les spécialistes considérent que ces dieux sont d'origine pré-indo-européenne. Ce sont des dieux en relations avec la fécondité, la prospérité, les récoltes. D'ailleurs dans la mythologie germanique, au début des temps, les Ases et les Vanes se combattent jusqu'à ce qu'ils décident de vivre en bonne intelligence. Ces combats seraient les traces de la rencontre entre les indo-européens germaniques et les indigènes scandinaves.



La Kaaba, pierre noire sacrée des musulmans

La Kaaba est une pierre d'origine météoritique vénérée depuis des temps immémoriaux. Mahomet récupéra ce culte a son avantage lors de la fondation de sa religion. La Mecque qui attirait déja les pélerins venus adorer de nombreuses idoles de dieux et déesses (360 d'après la légende) fut également récupérée dans ce culte... pour ne pas offenser les mecquois qui faisaient alors déja grand commerce du pélerinage. Des versets du Coran autorisèrent un temps un culte aux dieux préislamiques puis ce culte fut interdit lorsque ces versets (appelés versets sataniques) furent abrogés. Il y'avait notamment la déesse Al-Lât (Parèdre d'Allah, la Lilith de la tradition juive), Al-Uzzâ (apparentée à Vénus/Aphrodite) et Manât (déesse du sort, qui coupait le fil du destin à l'image de Morta la 3e Parque de la religion grecque).
Pour info:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jahiliya


Élohim, YHVH et Allah

Dans le judaïsme, il est parfois fait mention d'Élohim. Élohim signifie littéralement « Les dieux », au pluriel, mais ce terme est utilisé dans le sens de « Dieu ». A l'origine, les hébreux (de l'égyptien « Eber » étranger/bédouin) étaient polythéistes. Les épisodes du veau d'or et de la lutte puis de l'intégration des philistins montrent les difficultés a s'imposer qu'a put avoir le culte du Dieu unique. Certains historiens estiment que de nombreux personnages de l'ancien testament se référent à des dieux sémites qui ont été intégré sous le nom de roi ou de prophètes. El, le père de la famille divine. On le surnomme le Taureau. Les Cananéens du premier millénaire continuent à le vénérer, tout comme certains Hébreux, les descendants de Jacob, pour qu'il est « El, le dieu d'Israël » (Gen, XXXIII, 20). Sa nature vénérable et démiurgique enrichit la figure montante de Yavhé lorsque s'amorce le grand mouvement vers le monothéisme. De son nom vient également Allah, le Dieu des musulmans. Abraham, père de la multitude, était probablement un ancien dieu de la tribu assimilé.


Les diabolisations de l'Ancien testament

Belzébuth n'est autre que l'ancien dieu sémite Baal. Ce dieu avait plusieurs attributs dont celui de Baal-Zeboul qui signifie « Prince Baal ». Il était vénéré par les philistins et les cananéens. Son nom paraît dans les Évangiles comme un de ceux que les Juifs donnaient à Satan. Baal signifie « seigneur, maître » en sémite. Belzébuth est la déformation de Baal-Zebuv, Baal en tant que vainqueur du monstre Zebuv. Dans l'Ancien Testament il est péjorativement nommé Baal Zebub, ce qui signifie « Seigneur des Mouches », alors que le nom de Baal est utilisé pour désigner toutes les divinités païennes. Il fut également par ironie juive appelé « Seigneur des Ordures » soit Baal-Zebul. On l'appela aussi Bel'ial « Seigneur de l'abîme ». Pour les chrétiens et anti-chrétiens (satanistes et lucifériens) Belzébuth est Grand Prince des Enfers, le plus puissant après SATAN et par conséquent second dans la Hiérarchie. Il est lié à Mars

Lucifer du latin « lux », lumière, et « ferre » porteur. À partir du Moyen Âge, nom qui a été donné au Démon après avoir, pendant les premiers siècles de l'Église, désigné le Christ. Egalement : Évêque de Corales (Cagliari, v.370). Il refusa le pardon, préconisé par saint Athanase, aux évêques qui avaient souscrit en partie à l'arianisme. Beaucoup d'évêques italiens et espagnols adhérèrent au luciférianisme, schisme auquel son attitude intransigeante donna naissance. Lucifer est la traduction latine du judéo-païen Helel, dieu de l'étoile du matin et fils de la déesse Ashtoreth. Le nom même de Lucifer est celui du dieu romain de l'étoile du matin, fils de la déesse Venus, et équivalent du grec Phosphoros, fils d'Aphrodite.

Astaroth ou Ashtart, ou Ishtar, ou Astarté. Divinité phénicienne commune aux peuples sémites. Elle a pour astre Vénus. Nommée Ishtar chez les Assyro-Babyloniens et Astarté chez les Cananéens, elle était presque partout la déesse de la Fécondité. Elle sera assimilée à Aphrodite sous la domination grecque. Son nom signifi "Étoile". Une représentation sculptée d'Ishtar est conservée au Louvre, à Paris.

Satan ou Sathanaël, son origine est beaucoup plus ancienne. Il vient de la racine sémitique stanah qui signifie « ennemi, adversaire, opposant ». On retrouve son nom dans le dieu syrien Soutekh mais aussi dans le dieu égyptien Seth, dont les origines sont complexes. Originellement, Seth semble être le dieu égyptien de l'orage et de la guerre, comme Baal chez les Sémites. Il a pour fonction de défendre la barque de Rê en combattant le serpent des ténèbres Apophis qui menace l' univers. Son origine est probablement sémitique et il s'oppose au dieu du Nord, Horus, dieu du peuple égyptien originel. Seth/ Baal était le dieu principal des envahisseurs sémites de l'Egypte, les Hyksôs, qui avaient en leur sein des bataillons cananéens. Ces Cananéens, par la suite vaincus par un soulèvement autochtone, devinrent monothéistes selon un processus complexe et revinrent en Canaan convertir leur patrie d'origine. Seth/Baal devint alors un dieu inférieur à Yahweh, dieu qui fusionne avec le grand dieu de Jérusalem, El Elyon, le dieu du ciel des Judéo-païens. Baal, sous le nom de Satan, variante du nom de Seth, est chargé d'accomplir les basses oeuvres de Yahweh/El en foudroyant les impies. L'influence du manichéisme iranien opposant au dieu du ciel et de la lumière Ohrmazd le dieu malfaisant des ténèbres Ahriman semble avoir abouti dans le judaïsme à l'opposition entre Yahweh et Satan. (http://www.granika.org/paiens_vs_satanisme.html)

Lilith Dans la tradition juive et islamique, Lilith était l'épouse originel d'Adam. Elle a été expulsée du jardin d'Eden et remplacée par Eve parce qu'elle a refusé de se soumettre à l'autorité d'Adam. Lilith coucha avec Adam après son expulsion du jardin et donna ainsi naissance aux esprits mauvais. Dans la tradition islamique, elle coucha avec également avec le diable pour donner naissance au djinn. Plutard elle devint un démon succube. Elle était censée également enlever et tuer les enfants. Lilith viendrait du sumérien ‘lil’ qui signifie ‘vent’. Lilith était représentée chez les sumériens avec des ailes dans le dos. On la découvre pour la première fois sur une tablette datant de -2500. Certains la désigne comme une demoiselle de compagnie d'Inanna. Elle était à l'origine un génie protecteur. On la retrouve également parmi les déesses préislamiques sous le nom de Al-Lât, parèdre d'Allah.

Le serpent de la tentation... Il existait un culte du serpent divinisé, image de la force tellurique et sexuelle, Shahan est, lu à rebours, nahash, la racine NHS exprimant dans toutes les langues sémitiques l'idée du serpent. Nahash seraph, le serpent brûlant, est le serpent qui a voulut révéler à Adam et à Eve la connaissance et la jouissance en l'union desquelles réside l'immortalité divine... Accordant au serpent un rôle rédempteur, les naassènes ont constitué une secte honnie par l'orthodoxie juive et par le christianisme. Célébrant NHS, qui éveille le corps à sa puissance, les naassènes identifiaient leur ennemi, YHWH, le Yavhé des juifs, le démiurge, le dieu créateur d'un univers mauvais. Sans verser explicitement dans la doctrine des deux Dieux, les chrétiens primitifs ont en tous cas tiré du discrédit de YHWH, dieu de vengeance et de terreur. Des tentatives de syncrétisme ont été réalisées... Les Ophites adoraient l'Ophis-Christos, le Messie-Serpent qui s'identifiait au Jésus des sectes Judéo-chrétiennes de la fin du Ier siècle.

Nos dieux diabolisés

Les Daïmôns des grecs avant de devenir les démons malfaisants des chrétiens étaient des messagers des dieux célestes, les ancêtres de nos anges...

FREYA et son char tiré par des chats FREYA était la déesse germanique de fécondité et de l'Amour. Des chats noirs tiraient son char céleste... Les chats devinrent les bêtes noires des chrétiens.

Les corbeaux, messagers des dieux, animaux sacrés des gaulois, ont été diabolisés au moyen-âge. Les druides, les utilisaient dans leur prédiction en analysant leurs vols. ODIN/WOTHAN, dieu germanique, avait pour compagnon deux corbeaux, HUGIN et MUNIN.

Le Cornu. CERNUNOS était le dieu cornu des gaulois... Il fut diabolisé en étant associé à la personne de lucifer qui est souvent représenté avec des cornes. Il en fut de même pour le dieu grec PAN, au torse d'homme, à la tête et aux pieds de bouc. Ces dieux cornus représentaient la fertilité, la puissance sexuelle, le retour du printemps.

Le dieu de l'orage. Le Thor/Donar des germaniques a été diabolisé en la personne de la démone Tunrida/Thunrida

Mithra le dieu solaire et Jésus

Au début du Ier millénaire, alors que le christianisme était en pleine formation, une religion commencait à remporter un certain succès: Le mithraïsme. Mithra, Né d'une vierge, non dans une étable creusée dans la pierre mais dans une grotte, renaît à chaque solstice d'hiver aux environs du... 25 Décembre.

http://lamainrouge.wordpress.com/category/histoire "Les spécialistes semblent s’accorder sur un point: on a longtemps posé Mithra comme le rival de Jésus et les chances du mithriacisme étaient quasi équivalentes à celles du christianisme dans le grand match religieux qui les a opposés durant les premiers siècles de notre ère. On sait la propension du christianisme à « emprunter » les traits de ses rivaux qui étaient susceptibles de faire pencher la balance : récupération des anciens dieux païens à travers les attributs et fonctions des différents saints, mise en place du culte marial pour évincer la fidélité vouée à la Grande Déesse Mère, « christianisation » des mégalithes par adjonction de croix, érection des lieux saints ou lieux de culte sur des sites anciens sans parler des fêtes qui, toutes sans exception ont pris la place, parfois la symbolique et la finalité des anciennes fêtes païennes… C’est particulièrement vrai vis à vis du mithriacisme. Les deux sont des religions de salut à Mystères, la date de naissance du Christ, le 25 décembre, nuit la plus longue de l’année, est celle de Mithra. Comme Mithra, Jésus naît dans une grotte, d’une vierge, sorti de la pierre. Il semble que la croix fut un symbole mithriaque, de même que sont mithriaques la mitre et la crosse des évêques, le titre de pape, la tonsure des clercs. Il n’est pas jusqu’à la Cène qui soit clairement un emprunt aux Mithriastes qui consomment ensemble, le dimanche, jour du Soleil, le pain et le vin substituts de la chair et du sang du taureau sacrifié."

Balder et Jésus

Balder est un dieu germain scandinave. Il est le fils d'Odin et de Frigga. Dieu bon et brillant, il est tué par Lokki, dieu du mal, il reviendra à la fin des temps. Il facilita la convertion des scandinaves en s'assimilant à Jésus.

Balder le blanc


Les anciens dieux ne sont pas morts

Les sources sacrées de nos ancêtres sont devenus au milieu du Ier millénaire des sources miraculeuse et guérisseuse de nombreux saints chrétiens. Les mégalithes furent également récupérés ont leur rattachés parfois des Saints.

Saint Cornély et Cernunos
Il existe en Bretagne un saint Cornély patron des bêtes à cornes... qui n'a jamais eût d'existence réél, qui n'est pas reconnu par l'Église et qui serait la survivance du dieu celte Cernunos (racine Ker-no des indo-européens http://www.bartleby.com/61/roots/IE222.html).

Sainte Anne et la déesse mère Dana
Sainte Anne est la mère de la Vierge-Marie pour les chrétiens... Son culte dans les anciennes campagnes donne des ressemblances avec l'ancienne déesse Dana qui était la mère nature, la déesse mère. Dana de la racine indo-européenne 'Da' qui signifit 'Donner'. Elle est donc la pouvoyeuse, celle qui donne.

Saint Michel, Saint Georges et les dieux du ciel, de l'orage et des tempêtes
St Michel et St Georges sont deux saints qui ont terrassés un dragon... Or Les Indo-européens connaissent un mythe ancestral opposant un dieu céleste à un serpent monstrueux qui menace de détruire le monde. Ce dieu est généralement le dieu de l'orage et de la guerre, parfois le dieu du soleil. En Grèce, ce serpent sous le nom de Typhon est tué par Zeus et à Delphes, sous le nom de Python, c'est Apollon qui l'abat. Chez les Germains, le serpent de Midgard, Jormungandr, est l'ennemi attitré du dieu guerrier Thor. Ce phénomène se retrouve dans l'opposition celtique entre Taranis et Togirix, le serpent à tête de bélier, mais aussi l'opposition slave de Perun et de Zmey, balte de Perkunas et de Zaltys, indienne d'Indra et de Vritra ou Ahi. Enfin en Iran, le dieu Ohrmazd, ou un de ses lieutenants, Mithra ou Varathraghna, affronte Ahriman sous la forme d'un serpent-dragon gigantesque, Azi Dahaka

Mardi gras, le mannequin de paille, l'équinoxe de printemps et la nouvelle année
Selon Strabon, historien et géographe latin (57 avt JC - entre 21 et 25 après JC), les gaulois brûlaient de grands mannequins de bois et de pailles et y jetaient des animaux et des êtres humains en sacrifices aux dieux... De nos jours, l'on brûle encore des mannequins de pailles lors de Mardi gras en Mars... Mars, où l'on retrouve la fête celte de l'Alban Eilir (le 21 Mars) date à laquelle a lieu l'équinoxe de Printemps, symbole de renaissance à la vie, de la vitalité, de la joie et du bonheur... Le renouveau...
http://thymcitron.blogspot.com/2007/01/chandeleur-et-mardi-gras.html "Pour les fêtes romaines de Matronalia, qui avaient lieu le 14 Mars, un curieux rituel s'ajoutait aux chants et manifestation de joie : un homme, vêtu de peau, personnifiant le vieux Mars, était pourchassé dans les rues de Rome à coups de baguettes. Il faut dire qu'à cette époque, l'année commençait le 25 mars. Lorsqu'en l'an 153 son début fut fixé au 1er janvier, une partie des rites associés au renouveau se perpétuèrent, témoignant toujours de cet accord profond et vital qui relie l'homme à la nature. Les modifications suivantes du calendrier (Charlemagne reporta le début de l'année au 1er mars et en 1564 elle se situait au 1er avril lorsque Charles IX le reporta à nouveau au 1er janvier !) n'y changèrent pas grand chose. Le jeu qui consiste pour le Mardi-Gras à promener puis à juger et brûler un mannequin prend ainsi tout son sens. Le mannequin en question représente tantôt l'année écoulée (c'est l'héritier direct du vieux Janus ou du vieux Mars) avec ses mauvaises heures que l'on veut oublier, tantôt le temps du Carnaval qui se termine. Personnifié, il devient "Carnaval" et on l'enterre dans une folle gaîté."

Saint Jacques et Sucellus
Certains spécialistes pensent également que Saint Jacques pourrait être une survivance du dieu celte Sucellus. Ce dieu, qui procède de Taranus avait trois attributs: Le marteau-tonneau, la coupe tenue dans la main droite et le chien... Saint Jacques lui porte le bourdon auquel est attaché la gourde.

Saint Jean et Sucellus
Il n'y a pas que St Jacques qui aurait un rapport avec Sucellus... Il semblerait que ce dieu gaulois ai également influencé la mythologie de St Jean comme le rapport l'excellent article suivant:
http://carmina-carmina.com/carmina/Mytholosaints/latine.htm "Saint Jean est le seul apôtre qui n'ait pas été martyrisé. Cependant, l'empereur Domitien lui fit subir le supplice d'être plongé dans une cuve d'huile bouillante. Mais celle-ci se transforma en bain rafraîchissant. Ce supplice eut lieu près de la porte de Rome menant vers le Latium et appelée ultérieurement porte Latine. Une fois de plus, le jeu de mot "Porte la tine" fit de saint Jean (le petit) un patron des vignerons et tonneliers puisque les vignerons portent la tine ou la hotte ou la cuve. Mais il devint aussi patron des ciriers, des imprimeurs et des typographes.On pense que c'est parce que les imprimeurs on commencé à imprimer le latin, mais d'autres pensent que c'est parce que la porte latine s'ouvrait et se refermait comme un livre car ses charnières étaient centrales. D'autres aussi parce que les imprimeurs et les ciriers utilisent des huiles grasses. Quoi qu'il en soit, la fête fut très populaire dans les milieux de l'imprimerie. En 1953, les typographes d'Orléans ont encore fêté la petite Saint-Jean et ont défilé coiffés d'un gibus. Saint Jean porte Latine est représenté en portant sa tine. Elle se présente sous forme d'un tonneau attaché à un bâton. L'image est très proche de celle du Dieu Gaulois Sucellus (le bon frappeur) qui est représenté muni d'un maillet double au bout d'un bâton, un côté pour la vie et l'autre pour la mort. En Bretagne, on frappait (légèrement) les moribonds avec un maillet double. Le maillet donne la vie ou la mort, la mort ou la résurrection. Les Francs-Maçons, lors de la réception d'un postulant, le frappent avec un maillet. Ils le tuent et le ressuscitent. Le maillet possède une fonction temporelle. Pour saint Jean comme pour Sucellus, il semble que ce maillet soit un tonneau (tine) emmanché, ce qui rapprocherait saint Jean l'Évangéliste de saint Jacques et son bourdon (gourde au sommet d'un bâton) et lui reconnaîtrait son rôle de sommelier divin comme aux noces de Cana. Tout ce qui est double est toujours d'essence temporelle à l'instar de Janus (janvier) qui a une tête tournée vers l'année passée et une autre vers le temps à venir. Il est, lui, reconnu clairement comme un dieu du temps et des passages... de portes. Tout passage est temporel."



Une nouvelle divinité?

Le Père Noël est un être surnaturel, mi-mythique mi-légendaire, relevant de la famille des divinités. Seuls les enfants y croient (eux seuls?). Il résulte de la fusion de plusieurs personnages, dont Saint Nicolas (devenu Santa Claus à New York au début du XIXème siècle). Il est l'héritier du roi des Saturnales, les fêtes en l'honneur de Saturne de l'époque romaine. Il est l'héritier de Cernunos, le dieu gaulois de la fertilité qui, disparut sous terre, provoque le dépérissement de la nature. Seul son retour au solstice d'hivers permet la résurgence de la vie. L'Église a d'ailleurs fixé la date de la Nativité au 25 décembre pour substituer la commémoration de la naissance du Christ aux fêtes païennes qui se déroulaient à la fin du mois de décembre pour célébrer le solstice et la renaissance de la nature. Et qui, depuis l'Antiquité, offrent les mêmes traits: décoration des lieux de culte avec des plantes vertes; échange de cadeaux; gaÎté et festins; fraternisation entre pauvres et riches... Le 23 décembre 1951, le clergé condamna le Père Noël au bûcher « comme usurpateur et hérétique ». Il fut « sacrifié en holocauste » sur le parvis de la cathédrale de Dijon (que les enfants se rassurent il en réchappa).
Voir la revue: L'Histoire, n°260 de Décembre 2001.

Et ça continu...

Les Hmongs font partie d'une ethnie de la famille Thaï. Ils sont originaires de Chine mais lorsqu'au XIXème les Han les poussèrent à se siniser ils se révoltèrent et quittérent la Chine pour le Laos. En 1975, le Pathet Lao pris le pouvoir au Laos. S'en suit alors l'exode des tribus de l'ethnie Hmong. Environs 1500 d'entre eux s'installérent en Guyane. L'Église poussa ces peuplades chamanistes à devenir catholique.

Les Papous quand à eux sont en train de perdre leur culture depuis que des missionnaires protestants se sont mis en tête de tous les convertir.

Et en Afganistan, dans la région du Kafiristan, les populations kalash sont islamisées de force...

Le monde est donc actuellement en train de perdre un patrimoine ancestral... et ces peuples devenus monothéïstes en seront ils plus heureux pour autant?

LIENS

www.clio.fr: Le yahwisme ancien. Article d'André Lemaire.


BIBLIOGRAPHIE

Science & Avenir, n°623, Janvier 1999. « Comment l'homme créa Dieu »
Les Cahiers de Science & Vie, n°72, Décembre 2002. « La science face au mythe biblique »
Presse Universitaire Française, Collection 'Que sais-je?', n°2838. « Les hérésies »

source: http://skipp.perso.cegetel.net/zetet/diabolos/diabolos.htm

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