dimanche 20 juin 2010

Le Vatican mis en cause dans une affaire de corruption

Le cardinal Crescenzio Sepe, archevêque de Naples, et l'ancien ministre des Infrastructures et des Transports, Pietro Lunardi, font l'objet d'une enquête pour des faits de corruption aggravée embarrassante pour le gouvernement, qui risque de s'étendre au Vatican, apprend-on de sources judiciaires. Lire la suite l'article


L'instruction ouverte par le parquet de Pérouse, dans le centre de la Péninsule, porte sur des marchés publics, notamment dans le bâtiment, attribués à l'occasion de grands événements tels que le G8 de l'an dernier à l'Aquila ou les célébrations de l'an 2000.


Les faits reprochés au cardinal Sepe remontent à la période où il dirigeait la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, qui gère les missions et les travaux du Vatican à l'étranger. Le prélat, nommé archevêque de Naples en 2006, et l'ancien ministre sont soupçonnés de malversations dans le cadre d'un contrat immobilier.

Selon la Stampa, le Corriere della Sera et La Repubblica, Pietro Lunardi a acheté en 2004 un immeuble romain à la Congrégation pour l'évangélisation des peuples à un tarif inférieur à celui du marché.

Devenu membre du gouvernement l'année suivante, Lunardi a signé un décret autorisant le déblocage de fonds pour la restauration de plusieurs bâtiments religieux, dont le palais du XVIIe siècle qui abrite la Congrégation, face aux marches de la place d'Espagne.

Dans un communiqué, le Vatican souhaite que la situation soit "éclaircie totalement et rapidement pour dissiper toutes les ombres, qu'elles portent sur la personne (de Sepe) ou sur l'Eglise".

L'enquête du parquet de Pérouse a déjà entraîné la démission en mai du ministre de l'Industrie, Claudio Scajola.

Scajola a acheté en 2004 un luxueux appartement avec vue sur le Colisée pour un montant de 600.000 euros, un prix largement inférieur à ceux pratiqués sur le marché.

Les vendeuses de l'appartement, deux soeurs, affirment avoir reçu 900.000 euros supplémentaires sous forme de 80 chèques de banque. Les magistrats chargés de l'instruction pensent que les chèques proviennent de fonds liés à un promoteur arrêté avec trois autres personnes en février dans le cadre d'une enquête de corruption présumée sur l'attribution de marchés publics.

Jean-Philippe Lefief pour le service français

Source: http://fr.reuters.com/

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